|Le gouvernement de la rupture à l’épreuve du pouvoir

Je reste certain et par le vécu de ce qui en la matière est communément admis, que le premier bilan de tout nouveau gouvernement se dresse au bout des trois premiers mois, soit des 100premiers jours.

Je trouve pour le moins curieux que le gouvernement du nouveau départ, en la matière, ait tendance à s’affranchir de la commune règle ; non pas de son fait ; mais de par l’analyse qui dans la presse et l’opinion béninoises, se fait de la nouvelle équipe qui dirige le pays béninois.

C’est du moins l’impression que laisse suggérer mon appréciation de la médiasphère béninoise.

Et ça n’est pourtant pas sans avoir cherché à voir les choses par une longue vue particulière.

Plus que la polémique suscitée par une récente interview du ministre d’Etat chargé du plan et du développement, à un quotidien français ; je pense en effet qu’il aurait fallu insister sur l’aspect positif des mesures envisagées par le gouvernement de la rupture pour faire face à l’explosion de la dette extérieure béninoise.

Et comme pour rappeler la gravité de la situation ainsi que l’urgence d’y remédier ; le rapport de la mission des experts du FMI, est venu lever _ si toutefois il en restait _ tout doute en la matière.

Une fois l’équivoque levé ; il convient de souligner les efforts qu’essaie de multiplier le gouvernement du nouveau départ ; pour faire face à la situation.

Là encore entre les gros titres attestant de ce que Patrice TALON aurait économisé 40milliards de FCFA par son désengagement (en termes des subventions de l’état) ; de la filière du coton ; n’efface pas pour autant ma perplexité sur la question, car il est plutôt délicat; sans avoir établi le bilan de la saison cotonnière ; d’en apprécier l’efficience de façon palpable.

Et il en est de même de toutes les autres mesures suggérées par les différents membres du gouvernement à diverses occasions ; qui somme toute ; et hormis l’espoir de leur future incidence positive ; donnent la preuve de ce gouvernement de la rupture au travail.

Un gouvernement qui par sa proactivité apparente ; démontre sa volonté à surmonter l’écueil des dettes héritées du précédent gouvernement.

Mais il transparait tout de même ; dans la manière de procéder et de communiquer de ce gouvernement ; comme une sorte de défaillance à la fois imperceptible et pourtant bien réelle ; et qui a trait ; aux rapports de plus en plus empreints de rivalités entre certains de ses membres.

De simples susurrements ; se sont mués en chuchotements, pour finir par devenir des rumeurs.

Il ne serait pas de trop aujourd’hui ; d’arguer que certaines prééminences voulues par le président Patrice TALON dans la hiérarchisation des membres de son gouvernements ; n’ont plus forcément vocation à être respectées.

Des personnalités truculentes, un zeste rebelle ; ne supporteraient plus l’hégémonie que le ministre d’état ; Secrétaire général de la présidence, se plairait à vouloir imposer.

Mieux ; des rivalités sur fond de leadership _ et pour cause ; dans la perspective de 2021_ seraient apparues entre les deux figures emblématiques de ce gouvernement, au point de donner lieu dans la presse locale, à des supputations à peine discrètes.    

Si de telles oppositions entre des personnalités charismatiques au sein d’un même gouvernement, sont parfois tolérées dans l’expectative de susciter une forme d’émulation à l’efficacité et au résultat ; en aucun cas, elles ne doivent transparaître, au point de favoriser dans la presse une titrologie sans équivoque du genre :  Gouvernance sous la Rupture : Le monstre à trois têtes s’enrhume ; dont le ’’Matin Libre’’ s’est cru bon d’afficher récemment à sa UNE, pour évoquer la situation.

Il n’est pas exclu qu’à l’origine de la formation de ce gouvernement ; et en meneur d’hommes qu’il est; le président TALON ait compté également sur cette forme d’antagonisme entre ces deux ministres d’états ; pour espérer tirer le meilleur d’eux.

Et je le dis tout ceci est parfaitement de bon aloi, tant que cela demeure une saine concurrence ; contenue et maîtrisée, par celui qui en est l’instigateur, dans l’optique de magnifier les résultats de sa gouvernance.

Al TRICKY !