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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|COMME UN PIEUX VŒU DU REFONDATEUR !

Publié par La revue2analck sur 9 Mars 2015, 09:36am

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

|COMME UN PIEUX VŒU DU REFONDATEUR !

L’hypothèse assez souvent évoquée y compris par moi –même ; qui voudrait que la première raison, à part les artifices mirifiques liés à son exercice ; qui pousse les dirigeants ; pour la plupart d’entre eux, africains ; à se chercher des raisons de demeurer au pouvoir, au-delà des mandats prescrits par la constitution ; tient en partie à leur appréhension de ne pouvoir jouir d’une retraite paisible.

 

Et pour cause, il n’est pas rare qu’ils se voient poursuivi, une fois devenu un citoyen commun, par des actes ou des affaires survenus lors de leur gouvernance.

 

Des exemples du genre ne sont plus à énumérer ; et comme on le dit souvent chez les fons au Bénin ; il ne fait pas bon de redevenir un jeune homme quelconque, après avoir été un monsieur ou un grand quelqu’un.

 

En même temps on imagine bien le sentiment qui peut-être celle de n’importe quelle personne, que de devoir descendre du prestigieux piédestal de la fonction présidentielle, surtout lorsqu’elle n’a pas pris soin, pendant qu’elle y était ; de se prémunir contre les excès liés à la gouvernance exercée et à l’amoncellement des  complications relationnelles auquel il prédispose.

 

Dans l’absolu, et je ne ferai pas l’erreur de me leurrer à ce propos ; il est pratiquement impossible de sortir indemne de l’exercice d’un pouvoir quel qu’il soit ; encore plus lorsqu’il s’agit du pouvoir présidentiel.  

 

Mais il n’est pas impossible d’en limiter les travers négatifs, de par la manière de gouverner et surtout en laissant l’impression dans l’opinion et à ceux au destin desquels, on a présidé ; d’avoir rendu un tant soit peu meilleur, leur quotidien.

 

Là aussi l’énumération des exemples du genre ;au nombre desquels on ne saurait ignorer les cas béninois ; serait inutile.

 

Entre le pire et le meilleur donc de l’exercice du pouvoir, il y a manifestement le médian ; qui sans emporter entière adhésion, demeure assez conséquent ; sérieux et de bonne foi, pour mériter d’être respectable.

 

Et la complexité même de l’exercice du pouvoir se suffit à elle-même, pour comprendre qu’en exiger l’excellence relève pratiquement de l’ordre de l’irréalisable.

 

Pour autant, prendre le parti systématique du fait de cet intermède passager, où pour un pays, vous faites pratiquement office de Dieu sur terre ; pour accumuler des scandales politicofinanciers à foison ; gouverner à l’ouest des convenances requises et traiter avec mépris et condescendance, ces millions d’électeurs qui ont placé leur confiance en vous ; n’est pas certainement non plus, la meilleure façon de pouvoir prétendre aspirer à une retraite paisible ; une fois déposés ; les habits de président.

 

Il n’est donc pas surprenant que les anciens dirigeants qui se retrouvent dans ce registre, ont vite fait d’être rattrapés par leur passé présidentiel.

 

Pendant longtemps pour y parer, ils n’ont trouvé mieux que de s’approprier le pouvoir. D’en faire une propriété privée au mépris de toutes les règles démocratiques.

 

Mais quand les peuples exaspérés se soulevèrent en masse pour contester  cette situation, il n’a pas fallu longtemps à nos dirigeants pour trouver le moyen pseudo démocratique de continuer à perpétuer leur présence au pouvoir, en modifiant les constitutions de leurs pays dans un but purement personnel, à l’exclusion des intérêts des populations, et par flagrante négation du principe de l’alternance démocratique.

 

Aujourd’hui au Bénin, il semblerait que le refondateur soit en passe d’initier une autre manière d’aspirer à une retraite paisible, en ignorant _ laborieuse correction de la Lépi aidant _ le chronogramme électoral initial ; en semant quelques goulots d’étranglements financiers ; laissant planer, par des propos ambigus des doutes sur la survie de la démocratie béninoise, le tout afin de parvenir à permuter les échéances électorales pour ainsi _ pendant qu’il est encore au pouvoir_ gérer à sa guise la prochaine configuration de l’assemblée nationale, pour le cas échéant en obtenir ; le passe-droit qui  pourrait fatalement lui faire défaut, au cas où. 

 

Car je ne crois plus à la volonté persistante de la refondation à modifier la loi fondamentale ; mais peut-être à cette idée d’une loi d’amnistie censée faire passer en pertes et profits toutes les tares de sa gestion, qui pourraient le poursuivre bien après son retrait du pouvoir.

 

Pour y arriver il compte sur les caciques de son régime, érigés en garde chiourme de la citadelle en souffrance du changement et de la refondation, dont le bilan peu reluisant, ne laisse aucun doute sur la gabegie, la corruption voire le galvaudage des valeurs démocratiques qui en ont été à l’origine.

 

Du coup femme, fils, beau-frère et hiérarques du système BONI YAYI, sont mis à contribution pour essayer de constituer le noyau d’une liste fort controversée ; y compris au sein même de la majorité présidentielle ; sur laquelle compte le pouvoir, pour contrôler le prochain parlement.

 

Véritable coup de poker, dont on ne saurait dire s’il portera ses fruits, tant l’aversion suscitée dans une certaine frange de la majorité présidentielle et les manœuvres au sein de l’opposition, se multiplient-elles, pour réduire à néant les espoirs du refondateur.

 

L’épilogue qui se jouera au soir du 26avril prochain nous donnera un aperçu de la nature de la retraite à laquelle le refondateur et tous ses proches, pourront prétendre.

 

Al-Tricky ! 

 

 

 

 

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