|Contre le Fisc, E.LEVY prend la défense d’E. PLENEL

Quand Elisabeth LEVY défend Edwy PLENEL ; c’est le triomphe du professionnalisme et de la probité intellectuelle sur la redoutable guerre des tranchées qui souvent les oppose au sujet des idées.

Il Faut croire que le Fisc les aura réconciliés le temps de cette tribune de la patronne du ‘’CAUSEUR’’, portant sur les ennuis fiscaux du fondateur de ‘’MEDIAPART’’.

Mais attention ! La bonne dame, même dans cet élan solidaire, ne manque pas d’asséner sa massue verbale, là où ça fait mal, histoire de bien rappeler peut-être que cette sollicitude confraternelle _ le temps de cette tribune _ ne devrait nullement est prise pour un renoncement à la notable aversion qu’elle voue aux méthodes de son illustre confrère.

Ce qu’elle ne manque pas d’ailleurs de souligner avec une remarquable verve dont elle a depuis fait sa marque « Je n’aime pas – c’est un euphémisme – les méthodes de Mediapart, ce n’est pas pour employer les mêmes. Contre Plenel, je refuse de faire du Plenel. ».

Et l’ancienne chroniqueuse de FOG dans l’émission ‘’semaine critique’’, de poursuivre en ironisant sur la prétendue théorie du complot dont se targue l’ancien sociétaire du MONDE, pour justifier l’attention soutenue et assidue, dont le gratifierait les services fiscaux de Bercy .

Non sans inviter ce dernier à relativiser sa position, au regard de sa conviction ; d’autant plus que d’après la directrice de rédaction du CAUSEUR, les ennuis fiscaux que traverse MEDIAPART et dont se délecteraient certains de ses concurrents ; pourraient bien être à l’initiative d’une source, autre que celle que laisse suggérer les propos d’Edwy PLENEL lui-même ; car poursuit-elle « un fonctionnaire motivé par l’envie de nuire est plus efficace que le chef de l’Etat – ce sont d’excellents indics. »

Mais à y regarder de près le combat que mène aujourd’hui Edwy PLENEL avec les services fiscaux ; s’il ne l’est pas encore, pourrait bien devenir demain, celui de n’importe quel éditeur de presse en ligne; parce que cette catégorie de presse est soumise à une législation fiscale particulière, imposée par Bruxelles, au détriment de toute initiative économique ayant le net pour principal support, et qui en plus de se prétendre indépendante ; voudrait s’affranchir de toute publicité.

Au plus tréfonds de l’inimitié idéelle qui les caractérise ; les deux journalistes seraient certainement d’avis à ce que l’état français entreprenne de revoir sa position sur cette législation.

Que l’administration fiscale française veuille leur entendre raison sur la question, relève d’une toute autre paire de manches. Mais le simple fait d'imaginer voir Edwy PLENEL et Elisabeth LEVY accorder leur violon sur un sujet sans qu'il n'y ait eu effusion verbale et tripatouillage du vocabulaire français, valait bien la peine d'être soulignée.

Al Tricky !