|#BringBackOurGirls ; déjà l’essoufflement ?

Au risque de devoir choquer quelques uns ; je suis au regret de déplorer ce qui ressemble comme à un essoufflement dans l’énergie dont l’opinion internationale ; il y a peu ; faisait état dans sa mobilisation pour retrouver les jeunes filles enlevées au Nigéria, par la secte islamiste de Boko Haram.

Bien sûr le sommet de l’Élysée contre les fondamentalistes est passé par là ; tout comme la grande mobilisation qui a fait se réunir sur l’esplanade du Trocadéro ; une foule de personnalités indignées.

Et c’est sans compter ; les nombreuses marques de soutien provenant de tous les coins du monde, de la part de personnalités aussi illustres qu’inconnues.

Récemment encore, certains stars internationales venues célébrer la fête cannoise du 7^ème art; n’ont pas manquées sur les célébrissimes marches du festival ; de brandir le carton arborant l’aschtag de l’indignation.   

Mais mon appréhension ; tient surtout à un élément insignifiant peut-être, mais si capital en termes d’indice dans notre monde actuel dont l’internet reste un fil conducteur qu’on ne saurait ignorer.

Depuis quelques temps en effet ; le pic des recherches de ’’#BringBackOurGirls’’ sur le moteur de recherches Google, a littéralement chuté par rapport à son niveau d’il y a deux ou trois semaines.

Il m’importe peu que je me couvre de ridicule aux yeux de certains par cette affirmation ; mais le fait est là que cet indicateur est loin d’être anodin.

Mais passons ! Et mettons cette relative accalmie sur le fait que les services d’intelligence dont la marque de fabrique reste la discrétion, serait à l’ouvrage.

D’ailleurs la récente déclaration du Maréchal Alex Badeh de l’armée nigériane ; laisse poindre une lueur d’espoir quant à la situation de l’endroit où les jeunes filles seraient tenues en captivité.

Faudrait-il établir par cette déclaration, une certaine corrélation avec les 4 jeunes filles qui sont parvenues, il y a quelques jours encore, à échapper à leurs ravisseurs islamistes ?

Bien aisé serait en effet le raccourci.

Mais la prudence exige tout de même, qu’il faudra à l’égard de cette déclaration de l’armée nigériane observer quelque réserve, tenant au fait qu’elle pourrait aussi bien masquer un subterfuge, une sorte d’intox visant à confondre les ravisseurs et peut-être même ; les amener à dévoiler leurs positions ; justement au moment où se croyant découverts ; ils chercheraient à changer de cachette.

Un peu retors il est vrai ; mais sait-on jamais ?

Sur le sujet les théories ne manquent pas d’être élaborées, confortant le manque d’efficacité dont l’armée nigériane serait accusée, mais également la mobilisation permanente des parents qui maintiennent sous pression, le gouvernement fédéral d’Abuja.

Apparemment donc ; les entreprises se multiplient pour décanter la situation.

A l’instar du dernier sommet de la CEDEAO à Accra, qui vient de réaffirmer de manière générale sa détermination à faire face au terrorisme dans la région ; il y a de plus en plus une volonté manifeste de l’ancien président OBASANDJO à proposer ses bons offices, pour intercéder auprès des terroristes.

Cette nouvelle intrusion dans la sphère de la crise, n’est semble –t-il pas du goût de toutes les parties déjà présentes.

Mais elle apporte la preuve que le sujet est toujours d’actualité au Nigéria, où les fondamentalistes, n’ont de cesse de prouver leur force de frappe en sévissant à chaque fois qu’ils en ont l’occasion, renforçant la terreur chez les populations.

Gageons que les manœuvres récentes de l’armée camerounaise, visant à renforcer la sécurité sur les lignes de la frontière avec le Nigéria ; ainsi que toutes les autres entreprises tenues secrètes viendraient à bout de l’infamante action des terroristes.

Pnerval !