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"La liberté guidant le peuple" Eugène DELACROIX
La faculté d’indolence dont peut parfois donner la preuve le peuple béninois, est tellement ahurissante, qu’on en vient à douter de sa conscience de la réalité de sa propre situation.
Et s’il faut rechercher les causes de ce type de comportement, le recours à des experts en la matière s’impose.
Pour ma part ; l’inexplicable tient au fait que par son vécu politique ; ainsi que par les souffrances endurées, au fil des pouvoirs qui l’ont régi ; la nation béninoise ; qui est par conséquent, à même de déterminer, mieux que n’importe quel peuple, ce qui serait ou non, mauvais, mieux , bon ou meilleur pour son épanouissement ; finit parfois, par se laisser aller à une forme de fatalité coupable.
Une sorte de prédestination au malheur ; alors même que s’ouvre devant ce peuple, toutes les voies d’échapper à ce triste sort, que certains de ses fils ; indignes de la confiance qu’il a placé en eux ; s’appliquent à lui infliger.
Le peuple béninois parfois agit comme s’il n’avait pas conscience de sa force, ou alors comme s’il douterait, de ce qu’il est seul comptable devant le grand architecte de l’univers, du sort qu’il autorise les dirigeants qu’il a élu, à lui imposer.
Tout ce qui arrive de bien et même de mauvais à la nation béninoise, ne l’est que par le fait de son bon vouloir.
Le peuple béninois doit se rendre compte que personne au dessus de lui, n’est à même de lui imposer quelque destin, qu’il ne partagerait pas.
Tout simplement parce qu’il est le peuple béninois ; et qu’à ce seul titre il incarne la souveraineté et l’âme de la nation béninoise.
Toutes les autres formes d’incarnation de cette réalité, ne tirent leur légitimité que de sa volonté à la leur concéder ; puisqu’en effet ; si le pouvoir du peuple souverain se suffit à lui-même ; il en est autrement pour les dirigeants qu’il se charge d’élir.
Ces derniers n’ont aucune légitimité, en dehors de celle que le peuple veut bien leur concéder. Ils ne sont que des substituts du pouvoir souverain, dont ils ont la charge durant une certaine durée, d’en assurer l’exercice.
Alors s’il leur prend l’envie, de passer outre les limites du pouvoir que leur reconnaît le peuple souverain; il est du devoir de ce dernier, de les en empêcher ;PAR TOUS LES MOYENS.
Et si par crainte ou par peur du sacrifice, que ne manquera pas d’impliquer une telle entreprise, le peuple venait à faire montre de la moindre réticence ; il devrait savoir que les spoliateurs du pouvoir, comptent sur cette bonne conscience de sa part ; pour lui en imposer.
Car ; pour continuer à confisquer le pouvoir à ses dépens, ils ne reculeront devant aucun sacrifice. Pire, ils n’hésiteront devant rien, y compris à faire couler le sang de leurs compatriotes.
« Toute liberté acquise a toujours été une liberté conquise » ; se plaisait à répéter un grand auteur Français.
Mais il n’est de conquête, sans un certain prix à payer !
Et ce prix ; sans même demander à en connaître la nature ; les dirigeants verreux qui veulent par devers le peuple, se maintenir au pouvoir, sont déjà prêts à en payer le double voire le triple.
Alors s’impose pour le peuple souverain ; une question !
Voudra –t-il continuer à laisser son sort aux mains de tels dirigeants ?
Al TRICKY !
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