|U.S.A. : Des élections de mi-mandat aux enjeux multiples.

L’une des particularités des élections de mi-mandat aux U.S.A. c’est de sanctionner ou de plébisciter d’une certaine manière, la gouvernance en cours du président en exercice.

Le but étant de conforter l’assise du POTUS au niveau des deux chambres du parlement ou alors de lui compliquer le reste de son mandat, en y envoyant une majorité de parlementaires de l’opposition.

Les élections de demain porteront sur le renouvellement de la chambre des représentants et du tiers du Sénat.

Pour les démocrates l’issue favorable à ces consultations, sans être impossible, est loin d’être acquise. La faute, si elles venaient à tourner à la débâcle pour eux, serait fatalement imputée au président OBAMA, qui est en chute libre dans les sondages, au point qu’il n'y ait vraiment pas foule au sein des membres de son parti en campagne, pour solliciter son soutien.

Et pourtant économiquement il serait difficile de lui reprocher grande chose, la barre ayant été largement remontée par rapport à la situation dont il avait hérité.

Il en est de même pour l’emploi, l’administration OBAMA l’a  sérieusement endigué, en repoussant le chômage sous la barre des 6%.

L’OBAMACARE, emblématique réforme de l’ère OBAMA, après avoir montré quelques ratés au début, est entrain de remplir ses objectifs, sans les avoir complètement atteints. Aujourd’hui dans certains centres médicaux de soins gratuits, l’affluence a fortement diminuée. Bon nombre d’entre les américains qui les fréquentaient assidument, ayant été régularisés grâce à l’OBAMACARE.

Mais il reste à la charge du système électoral américain, l’épineuse question de l’accès au vote, qui depuis toujours divise républicains et démocrates, d’autant plus que la part de la population américaine qui en pâtit _ près de 11% _ s’avère capitale pour l’issue des échéances, selon le camp politique vers lequel on suppose que leur vote irait.  

Or la plupart d’entre eux étant issue des minorités, on imagine aisément que leur vote, s’il venait à s’exprimer irait aux démocrates. Une situation qui n’arrange évidemment pas les républicains qui se sont empressés, dans les états qu’ils dirigent, de modifier la loi électorale ; laissant en suspens toute une frange de la population américaine, qui se trouve en âge de voter et qui ne le peut pas, pour des raisons administratives liées à la preuve de leur identité.

Si les démocrates venaient à perdre demain , il ne fait aucun doute que ce serait aussi pour cela. Mais en partie seulement car l’émiettement de l’image de l’administration OBAMA surtout sur sa politique extérieure faite de réticences ponctuées de valses d’hésitations n’y serait pas étrangère non plus.

Il n’est pas rare que le président en exercice perde les élections de mi-mandat ; il est même courant que le POTUS connaisse cette déconvenue, mais il reste à déterminer de quelle ampleur pourrait-être cet échec ; afin de mettre en perspective ce que pourrait être la fin de mandat de Barack OBAMA

Car s’il est clair qu’en théorie ces élections de mi-mandat, n’ont plus grand intérêt pour OBAMA lui-même, puisqu’il est en passe de terminer son second mandat ; il ne reste pas moins, que si le sénat redevenait républicain, alors il est à craindre, qu’il s’en suivra des complications pour la gestion de la fin de sa mandature, et peut-être même une remise en cause des autres projets de son programme ; comme entre autres, la fermeture de Guantanamo ; auxquels il n’a toujours pas touché.

Le cas échéant, et en poussant plus loin la réflexion ; c’est au, ou à la candidat(e) démocrate des prochaines présidentielles américaines, qu’il reviendra de tirer toutes les conclusions, aux fins de fourbir les axes à développer dans la perspective de la campagne à mener.

Pnerval !