|De la FrançAfrique à l’AfricaFrance?

Il ne fait plus de doute ; les rapports ne sont plus les mêmes.

Bien sûr que du point de vue militaire, la tendance ne risque pas de basculer de si tô, et que certainement les dirigeants africains continueront à faire appel à l’ancienne puissance coloniale pour parer au ’’pire’’ sur le continent.

Mais d’un autre point de vue et celui –là ; économiquement parlant, le continent, avec le potentiel économique dont l’accrédite tous les spécialistes, cristallise l’intérêt de toutes les nations qui voudront donner une soupape d’aération à leur économie en baisse de forme.

Dans les centres nerveux décisionnels occidentaux ; c’est le branlebas pour essayer de reprendre le leadership aux chinois qui ont su anticiper la tendance.

Depuis, plus aucune puissance économique ne veut plus négliger sa chance de participer au ’’festin de la croissance économique’’ qui s’annonce sur continent.

Même les U.S.A plutôt réticents jusqu’à ces dernières années à trop s’impliquer sur le terrain africain, viennent de planifier pour le mois d’Août, un prochain sommet U.S.A. – Afrique.

L’exécutif américain, à l’image des dirigeants européens, a compris qu’au-delà des enjeux purement sécuritaires, le continent africain pourrait ; en plus de représenter une sérieuse manne économique ; permettre de contrer  _ si ce n’est pas trop tard _, la grande offensive chinoise pour s’approprier le leadership économique mondial.

Nier une telle réalité ne serait que pure hérésie.

Franz Olivier Giesbert, le directeur de publication de l’hebdomadaire français le POINT, dans un vibrant édito intitulé ’’ l’Afrique a un lion dans le moteur ’’ n’y allait pas par quatre chemins pour le préciser à tous ceux qui en douteraient encore : ’’Avec l’Afrique, la mondialisation dispose d’un nouveau moteur de croissance… Et les braillards de l’antimondialisation ne pourront jamais rien contre la réalité …’’

En Afrique sans pour autant le clamer haut et fort ; certains dirigeants semble-t-il, ont pleine conscience de ce changement dans les rapports de force avec l’ancienne colonie, favorisée par la naissante embellie économique du continent.

Pour preuve, Antoine GLASER le fondateur de ’’ La lettre du Continent ’’, dans une récente parution chez Fayard, intitulée AfricaFrance : quand les dirigeants africains deviennent les maîtres du jeu , abonde pratiquement dans le même sens, lorsqu’interrogé sur  RFI pour la promo de son opus, il dit sentir : ’’que les lobbies d’influence et les réseaux d’influence sont beaucoup plus instrumentalisés par les dirigeants africains. C’est vraiment eux les vrais patrons. Et encore plus maintenant, parce que maintenant on a envie de dire : riche Afrique et pauvre France ! ’’

Cette extension du domaine de la supposée puissance africaine, à mon avis relève surtout de forces numéraires qui gravitent en Afrique, autour du pouvoir, que de ce potentiel économique dont il est crédité pour les prochaines années.

Qu’en sera –t-il après ?

La réponse à la question n’aura de sens que par la manière dont sur le continent on saura mettre à profit ; ce mirifique intermède  financier, pour éradiquer ; autant que faire se peut ; tous ces maux, qui n’ont que trop freinés son envol.

 @LNACK !

Télécharger l'Afrique a un lion dans le moteur Par FOG