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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|NIGERIA : Un début d’année compliqué pour Goodluck Jonathan.

Publié par La revue2analck sur 11 Janvier 2012, 12:59pm

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

 

Comme s’il ne lui suffisait pas de devoir subir les conséquences des attentats sanglants, perpétrés par la secte islamiste Boko Haram ; le gouvernement fédéral nigérian, n’a rien trouvé de mieux que de se pourrir d’avantage ce début d’année en décrétant la suppression des subventions du carburant.

 

 

 

 

L’injonction venant des institutions de Breton Wood, il était difficile pour le Nigeria de passer outre. La faiblesse du gouvernement d’Abuja aura été, de s’y soumettre, sans anticiper un tant soit peu la réaction de ses populations. 

 

A croire que cette recommandation tombait au bon moment pour le gouvernement fédéral, pour qui le fardeau financier des subventions commençait aussi à peser sérieusement.

 

Mais manque de pot, il devra supporter les conséquences de son acte.

 

Il est vrai que ces subventions, partout où elles étaient mises en œuvre, souffraient de sérieuses critiques.

 

En plus de constituer, un véritable fardeau financier pour les pays qui les pratiquaient ; il serait apparu qu’elles ne remplissaient pas entièrement leur fonction qui était de soulager, les populations à faibles revenus.

 

Mais entre les recommandations édictées dans les bureaux de Washington et la réalité des quartiers de Lagos ou de Kano, il y a une grande marge, que les fonctionnaires du FMI, ne mesurent pas toujours, au grand détriment d’ailleurs des gouvernements qui doivent les appliquer.

 

 

 

Troisième jour de grève générale
(01:17)
 

Reportage de Julie VANDAL

 

 

 

 

Avant le Nigeria, tous les pays qui ont du imposer cette suppression des subventions sur le carburant, à leur population, ont du à chaque fois faire face à des mouvements populaires.

 

Peut-être que les autorités d’Abuja ; auraient du, faire de même que l’Iran, qui face à la situation similaire, à trouver le moyen d’octroyer directement aux populations les plus pénalisées, une sorte de compensation financière, atténuant de fait la portée des contestations.

 

Car la conséquence directe de cette suppression, est d'avoir doublé le prix des produits pétroliers et c'est sans compter les incidences que cela implique sur le coût les autres biens de consommation de première nécéssité. 

 

Il ne paraît pas assez certain, que la solution de la confrontation directe adoptée par les autorités nigérianes, se révèle payante surtout à un moment ou elles doivent gérer, les nombreux mouvements de populations ; teintés de violences communautaires, suscités par les attentats de la secte Boko Haram.

 

Mais les remous du mécontentement populaire suscité par cette mesure, vont bien au-delà du Nigeria, pour s’étendre à ses pays voisins ; au nombre desquels le Bénin.

 

 

 

 

 

 

Pour l’instant, l’impact de la crise nigériane sur le quotidien des béninois, n’est pas si dramatique, à part la cohue qui se constate aux points de distribution de la SONACOP.

 

Ceux qui subissent le contre coup de la crise, se trouve être les vendeurs de produits frelatés, qui n’arrivent pas à s’aligner sur les prix appliqués à la pompe.

 

Du coup, certains se plaisent déjà à formuler le vœu, que ce serait là, une occasion rêvée pour le président béninois, de mettre un cran d’arrêt à la vente illicite de « l’essence-kpayo ».

 

Mais ce qu’ils ignorent, c’est l’impact qu’une telle décision pourrait avoir sur la vie économique béninoise.

Admettons qu’elle survienne, vers quelle autre activité ; migrera cette population économique fondée sur l’informel ?

A-t-on entrepris d’étudier les incidences que la suppression de cette économie souterraine qu’elle alimente, pourrait avoir sur l’économie réelle ?

 

Je crois que ce sont autant de questions auxquelles on devrait penser, avant de commettre l’irrémédiable.

 

Al-Tricky !

 

 

 

lr2@

 

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