RDCONGO: L'OPPOSITION DEVRAIT SE GARDER D'EXULTER

En appréciant le vote par l’assemblée nationale congolaise ;  de la loi électorale, sans l’alinéa querellé, de l’article 8; au regard des contestations qu’il a suscité, au sein des populations congolaises; pourrait paraître en effet, comme une victoire, pour les forces de l’opposition.

Et dans les faits comme psychologiquement ç’en est une. Sauf que pour qui connaît l’acharnement dont peut faire preuve nos dirigeants, pour demeurer au pouvoir ; il n’est pas exclu que la confrontation sur le fond, à savoir la question du départ ou non de KABILA en 2016, est loin d’être close.

Tout comme est loin d’être clos, le débat sur l’organisation des échéances électorales prévues qui y sont  d’une certaine manière lié.

Et pour cause :

Le fichier électoral qui devra à cet effet servir, n’a pas encore été purgé des failles qui lui ont été reprochées, lors des précédentes présidentielles.

Cela nécessitera le cas échéant une dotation budgétaire, qu’il faudra rajouter à celle que nécessitera l’organisation des élections; et dont manifestement le gouvernement de Kinshasa, ne dispose pas encore.

Jusqu’à ce jour, aucun calendrier électoral, fut-il prévisionnel, n’a toujours pas été rendu public, par les institutions en charge des élections.

Et même la dernière mouture de la loi électorale qui vient d’être votée, n'étant pas rendu public, il ne serait pas exagéré de se laisser aller à imaginer que ce peut être pour éviter que l'opposition n'y décèle une autre aberration, susceptible de relancer une nouvelle polémique.

A tout cela, il faudra rajouter le silence, si lourd et si éloquent de KABILA lui-même, qui semble donner l’impression d’être au dessus de tout cela, alors même qu’il en est au cœur; et que de ce fait; comme il est toujours de coutume en ces cas là; il subit une forte pression, de la part des bonimenteurs que sa présence au pouvoir arrange.

Alors oui il est fort appréciable, qu’en arrivant à faire supprimer de la loi électorale, la subordination des présidentielles de 2016, à la réalisation du recensement ; reste incontestablement à l’actif de l’opposition congolaise.

Mais par ailleurs, face à la nature peu réjouissante du décor qui caractérise la jeune démocratie congolaise, dans le présent contexte ; je serai plus enclin à lui conseiller , de faire montre d’une vigilance à toute épreuve.  

Pnerval !