|La BCE ; Mario DRAGHI et la planche à billets !

Longtemps repoussée; l’idée d’inonder d’euros le marché en vue d’espérer le relancer, n’a pas toujours fait l’unanimité au sein de l’institution européenne.

L’Allemagne en tête, y voyait une forme de renonciation à la rigueur budgétaire et un laissé aller sur le front des dépenses publiques. Un signe de facilité qu’elle ne voulait surtout pas donner aux autres états membres de l’Union et qui contrairement à elle, croulent toujours sous le poids de leurs dettes.

Cette rigueur dont le pays de Merkel, s’est fait le chantre a su s’imposer au sein des instances européennes ; pour le résultat qu’elle a pu donner justement pour l’exemple allemand. Sauf qu’il n’en est pas de même pour tous les autres pays de l’union, à commencer par la France.

Mario DRAGHI président de la BCE, très porté sur la mesure, semble t-il, a fini par l’imposer dans l’institution. Pourtant les réticences allemandes ne sont pas sans fondement.

Si faire tourner la planche à billets à pu faire ses preuves aux Etats –Unis et en Angleterre ; avec des résultats pour le moins appréciables ; il n’en a pas été de même pour le Japon, qui se serait enfoncé de plus belle dans la crise. De plus cela pourrait donner le signe, aux économies nationales peu scrupuleuses de l’orthodoxie financière, qu’elles pourraient faire ce qu’elles veulent ; puisque la BCE les couvrira.

Cet effet pervers malheureusement, est aussi à craindre

Mais le président italien de la Banque Centrale Européenne, semble avoir bien pensé son intervention sur le marché, en raflant les dettes souveraines qui y sont encore présentes, au nez et à la barbe de tous les autres acteurs qui n’en sont que trop friands, du fait de leur fiabilité, alors même qu’on ne saurait jurer qu’ils aient toujours eu des intentions nobles à l’égard des états, dont ils rachetaient les dettes.

En retour une vague de confiance a envahi le marché et bien que privés de leurs achats favoris, les acteurs du marché  ne pourraient plus rechigner, à reporter toutes leurs prétentions sur les entreprises et contribuer par ce biais à relancer l’économie européenne.

Aussi s’agira t-il de voir si la manœuvre portera les résultats escomptés. Et pour cela les Etats à leur niveau ; devraient accompagner les mesures de la BCE en engageant des réformes et en reprenant de bonnes habitudes en matière de gestion de leurs finances, afin que l’assouplissement monétaire que la BCE apporte dans le système, ne soit pas vain.

Al Tricky !