|France-Rwanda : retour au point de départ ?

Je ne saurais tenir rigueur à Paul KAGAME de faire un usage propagandiste voire même plus du génocide des tutsis.

Ça n’est certainement pas ici que j’aurai quoique ce soit à dire sur cette manière de procéder ; car bien avant Paul KAGAME, bien des peuples, ce sont érigés en maîtres incontestables de la manœuvre, et c’est de bonne guère, car je ne saurais en vouloir à quidam, de la manière dont il lui plairait de pleurer ou de faire perpétuer le souvenir de ceux qui lui ont été ôtés dans des conditions qui excluent toute forme décente d’humanité.

Enfin pourquoi voudrait-on sur ce registre, reprocher au  président rwandais ; ce qu’on tolèrerait à d’autres ?

Ceci étant, le président rwandais doit pouvoir faire la part des choses entre le perpétuel brandissement du drame mémoriel des siens comme leitmotiv argumentaire ; à toutes les autres choses qu’on voudrait lui reprocher, et qui n’ont rien à voir avec le génocide d’il y a vingt ans.

L’ami KAGAME adoubé par les américains pour le drame ethnocide dont son pays à fait les frais ; en a semble –t-il tiré une sorte de légitimité qui lui a permis de faire à peu près tout ce qui lui plaisait et peut-être même un peu trop au-delà du seuil du tolérable.

Il est avec son compère ougandais l’élément le plus semeur de tous les troubles et guerres que la région centrale du continent a connu ces vingt dernières années.

La paix dans cette région n’a été temporairement possible et on ne sait jusqu’à quand, que parce que ses alliés anglo-saxons se sont montrés moins tolérants à son égard.

Et même si on pourrait lui concéder une certaine embellie économique de son pays, il est très loin de l’exemple démocratique qu’on pourrait espérer d’un pays qui se définit comme démocratique.

Paul KAGAME est un adepte de pratiques peu reluisantes quand il s’agit de parler démocratie et droits de l’homme.

Pourrait-on jurer aujourd’hui de l’existence au Rwanda d’une véritable opposition telle que cela s’entend dans une vraie démocratie ?

Comment se fait-il, qu’à chaque fois qu’ils ont eu à trouver quelque chose à redire sur sa gouvernance ; qu’il ne soit plus possible ; à tous ceux de ses pairs, qui étaient avec lui au début de l’aventure FPR ; de continuer à vivre sereinement au Rwanda ?

La trahison pour Paul KAGAME ; que dis-je la divergence d’opinion d’avec lui serait passible de mort, et apparemment il n’hésiterait pas à commettre des expéditions punitives, pour aller exécuter ses sentences.  

Le fort du président rwandais c’est de s’amuser de manière cyclique ; et plus précisément lors des anniversaires du drame génocidaire ; à ressortir la polémique au sujet des responsables ; indifféremment le plus souvent, au processus de réconciliation, par ailleurs engagé avec ses cibles préférées que sont la France et la Belgique.  

Je crois pour ma part, que la polémique aujourd’hui soulevée par le président rwandais à travers son interview à l’hebdomadaire africain de la rue d’Auteuil ; aurait eu pleinement son sens ; si se cramponnant à sa position ; il s’était opposé à toute forme de réconciliation, avec les pays qu’il désignait comme avoir pris part au drame qu’a vécu le Rwanda.

Par contre accepter d’enclencher un processus de retour à une relation apaisée [avec à la clé, des visites d’Etat notamment de SARKOZY à Kigali et de KAGAME lui-même  à Paris ; sans compter le récent procès d’un génocidaire en France ; et certainement plusieurs autres échanges de bons procédés] ; pour finir par relancer la sempiternelle polémique ; relève d’une manière à négocier, pour le moins discutable.

Que le président rwandais tienne à une éventuelle reconnaissance ou excuse _ libre à lui d’en définir les contours _ ; de la part de la France ou de la Belgique, soit !

Mais alors qu’il pose la condition comme déterminante pour un retour à de bonnes relations, au lieu de laisser supposer quelque chose qui ne l’est pas, pour finir par ruiner des efforts entrepris des années durant, par les chancelleries ; pour aplanir les choses.

Après son interview dans J.A. ,Paul KAGAME a depuis dans un entretien accordé à France24, essayé de revoir ses propos donnant l'impression qu'il voudrait amoindrir la portée de ses propos.

Sauf que dans les faits rien n'est moins certain; puisque les accréditations accordées à l’ambassadeur français lui auraient été retirées, après que le quai d’Orsay, ait annulé la présence d’une délégation française, aux festivités du vingtième anniversaire.  

Cette posture belliciste dans les relations franco-rwandaises, est plus préjudiciable qu’elle ne paraît, à un retour de bons rapports entre les deux pays.

Peut-être qu’il faudrait, une fois pour de bon, évacuer cet abcès pour en espérer une renaissance.

Pnerval !  

Comments

[AS2PIC]

Pas du tout monsieur JACKaDI; au contraire l'article de perval prône la nécessaire concession que les deux parties se doivent de faire pour repartir d'un bon pieds dans leur relation.Or jusqu'à présent si des efforts allant dans ce sens sont constatés en France; il n'en n'est pas forcément de même pour le régime de KIGALI; dont la démarche tend plutôt à foutre la merde. Reste à savoir si c'est pour les bonnes raisons ou alors pour se protéger lui-même.

[JACKaDI]

Cher ami il ne serait pas inutile de compléter votre lecture avec cette nouvelle grille que je vous propose, très amicalement même si je trouve votre post un poil ’’agressif’’ contre KAGAME, mais pas forcément pour les bonnes raisons.
Les fondements de ce génocide prennent racine beaucoup plus profondément que les rwandais tout comme les français ne veulent le révéler ; avec des implications aussi bien d’un côté comme de l’autre ; qu’ils ne veulent le reconnaître.
Votre objectivité que je salue en est presque naïve.

1/ http://www.lepoint.fr/monde/rwanda-paul-barril-ex-gendarme-de-l-elysee-kagame-craint-toujours-mes-revelations-07-04-2014-1809744_24.php
2/ http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140207.OBS5581/rwanda-une-barbouze-francaise-au-c-ur-du-genocide.html