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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Elections maliennes : le délicat tournant

Publié par La revue2analck sur 2 Août 2013, 15:23pm

Catégories : #Les chroniques 2 la revue, #Les mots 2 @LNACK

|Elections maliennes : le délicat tournant

Alors que tout semblait se dérouler pour le mieux, dans le processus de retour de l’état malien à la démocratie, il a suffi d’une déclaration pour mettre le feu aux poudres.

 

Et même si on n’en est pas encore à l’explosion, on  n’aurait pas tort de la craindre.

 

La déclaration en cause portait sur les prévisions des résultats du scrutin de dimanche dernier, qui verraient, IBK, devancer d’une bonne longueur, son principal rival Soumaïla Cissé, au point de faire dire au déclarant, ministre de l’administration territoriale, que cette avancée si elle venait à se poursuivre; pourrait se conforter en une victoire au premier tour K.O. pour l’ancien premier ministre de AOK.

 

Indignations et réactions s’en sont suivies dans le monde politique malien et au sein des autres candidats.

 

Curieusement, de mon analyse des différentes interventions au sujet de la situation ; il ressort de l’ensemble, que ça n’est pas tant la possible défaite qui choque, mais surtout la perspective de ne pas avoir à discuter un second tour, qui gênerait.

 

Et surtout le fait, que la sentence probable des urnes, ait été arrogé à l’institution en droit, au regard de la constitution malienne, de la prononcer.

 

Il y a donc un débat doctrinal, fondé sur le manquement à une règle procédurale, qui commence par nourrir le prochain résultat des urnes, et qui pourrait compromettre, tout le processus en cours.

 

L’obligation de réserve censée être observé par les structures impliquées dans les processus électoraux ; a régulièrement fait défaut ces dernières années sur le continent.

 

Comme si le fait de s’arroger la première délibération « médiatique » emportait dans l’esprit une certaine validation des urnes, sur laquelle, il est souvent difficile de revenir.

 

Pour ceux qui en font les frais, il n’est pas rare que la dragée soit difficile à passer. Tellement et si bien, qu’elle suscite pour la plupart du temps, une certaine susceptibilité sur le déroulement du scrutin lui-même.

 

Aussi cette nouvelle tendance du premier tour K.O., vient-elle souvent conforter, une frustration qui n’est pas pour arranger le tout.

 

A chaque fois sur le continent, ces dernières années ; où la conjonction de ces deux  paramètres, à l’occasion de processus électoraux ; à été réalisée ; on a toujours frôlé le pire.

 

De toute évidence, le Mali ne semble pas vouloir échapper à la règle, en dépit de la spécificité que constitue sa situation.

 

Et pourtant, sans chercher à contester la possible évidence des déclarations du colonel Moussa Sinko Coulibaly ; encore moins le droit des ayants droits à en contester la légitimité ; les uns comme les autres ne devraient perdre de vue la grandeur de l’enjeu dont ils sont les acteurs historiques.

 

Au regard d’une dernière dépêche du monde.fr qui annonce qu’il y aura un deuxième tour entre les deux challengers Keïta  et Cissé ; on pourrait croire que la classe politique malienne a pu trouver un « modus vivendi » qui convienne à tous et apaise la montée des tensions.

 

 

 

@LNACK !

 

 

 

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