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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Yayi BONI élu président de l’UA ; et maintenant ?

Publié par La revue2analck sur 31 Janvier 2012, 07:47am

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

Passé l’euphorie des premiers instants, de cette élection qui semble honorer l’impétrant et bien au-delà de lui,  le peuple béninois tout entier ; il n’empêche, qu’il va falloir redescendre de notre nuage, pour prendre pied dans toutes les réalités, qu’implique cette nouvelle donne.

 

Car si la règle du consensus, a été de mise pour choisir le président béninois ; il a déserté le forum pour ce qui concernait la désignation du président de la commission.

 

Faute de pouvoir départager, les deux prétendants, Dlamini-ZUMA et PING ; le sommet a du se rendre à l’évidence : les textes en vigueur, devraient être revus. C’est en substance l’avis du président zambien et de l’ivoirien Alassane OUATTARA ; qui n’ont pas voulu faire le constat de la véritable guerre des blocs, qui a présidée aux trois  tours d’élections, qui n’ont pu départager, les deux concurrents.

 

Résultat : pour éviter un vide institutionnel, dont pourrait pâtir l’organisation, le candidat sortant, garde le poste jusqu’au prochain sommet, dans six mois.

 

A peine élu, YAYI BONI devra gérer cette mini crise administrative, qui ne manquera pas de l’impliquer plus qu’il n’en faut, car s’il est une évidence qu’on ne saurait nier, c’est qu’en n’arrivant pas à se faire élire, même après le retrait de son challenger sud africain ; Jean PING, devra supporter l’idée que son autorité s’en trouvera forcément quelque peu écornée. Et cela viendra rajouter à cette tare qui l’a toujours handicapé, et qui tient au fait qu’il n’est pas membre du club des anciens présidents.

 

Ceci étant l’objectif principal de l’Union Africaine reste la prévention des conflits et au vu de son historique, on ne peut pas dire que l’organisation ait  vraiment brillé par sa présence sur ce terrain.

 

Dans les faits, on ne peut pas dire, qu’elle ait manqué de prendre des initiatives, et même parfois d’arriver à éviter le pire ; mais c’est que souvent elle pêche par sa difficulté à faire l’unanimité en son sein, pour adopter une ligne commune et franche face à un conflit donné.

 

Il n’y à qu’à jeter un coup d’œil dans son passé récent pour y déceler, des éléments pouvant corroborer ma théorie, que ce soit sur le conflit ivoirien ou sur la crise ivoirienne.

 

Si ce n’est pas quelques uns, qui prennent la liberté de se séparer de la ligne commune retenue par l’organisation, pour aborder une crise ; alors c’est qu’elle doit prendre acte de son impuissance à faire face à la volonté des puissants de ce monde, à régler à leur façon, une telle autre.

 

A chaque fois, la personnalité et  la pugnacité  du président en exercice sont très déterminantes ; pour se faire entendre et imposer la voix du continent. Ce dernier doit pouvoir incarner  une certaine respectabilité, déjà dans son pays,  mais également auprès de ses pairs, pour  pouvoir espérer que ses interlocuteurs intercontinentaux, le prennent au sérieux.

 

A défaut, il n’est pas exclu que ce dernier, bien qu’étant président de l’UA, en  soit réduit à une fonction de caisse d’enregistrement.

 

Des foyers de conflits à foison. La seule chose dont n’aura pas à se plaindre  Yayi BONI, durant son mandat à la présidence de l’UA; c’est sans doute la gestion des dossiers de conflits de toutes sortes qui pullulent partout  sur le continent.

 

Des tensions politiques nationales issues en partie des crises pré ou post électorales ; à la menace islamique qui s’étend de plus en plus sur le continent ; en passant par la piraterie qui fait rage dans les différents bassins continentaux ; il n’y a aucun doute à se faire ; le continent regorge de conflits à revendre.

 

Et c’est rien de le dire, car en dépit de ce qu’il pourrait laisser paraître, le continent est véritablement infesté de foyers de conflits :

 

La vague islamiste est plus que jamais en passe de submerger le continent avec les Shebab somaliens, qui continuent de troubler la stabilité dans l’est africain. Il en est de même de l’aqmi, pour ce qui concerne toute la zone sahélienne de l’Afrique. Et les fondamentalistes de Boko Haram, qui se font de plus en plus remarquer par leurs exactions, au Nigéria, ne sont pas de reste.

 

 

Les pirates de mers, qui ont étendu leur champ d’action au golfe de Guinée; constituent un facteur d’insécurité, qui vient freiner l’envol de l’économie maritime dans la région.

 

Enfin la difficulté des états africains à gérer les processus électoraux; qui finissent pour la plupart, à décliner parfois vers des conflits armés, vient rajouter à ce tableau lugubre qui plante le décor des questions que serait peut –être amené à connaître le président du Bénin, durant son mandat à la tête de l’union africaine.

 

 

Le risque d’une perte de main sur le plan national ; n’est pas à négliger dans ce décor. Et ce n’est pas le président burkinabé, qui viendrait le contester.

Empêtré qu’il était à jouer les médiateurs, dans les différents conflits sous-régionaux ; il en est arrivé à oublier, qu’il était aussi le président du Burkina Faso.

Résultat : crise sociale, manifestation et soulèvement intempestifs et sporadiques, dans les différents camps militaires du pays. Même sa propre garde rapprochée, n’a pas échappé à la crise.

 

Et pour revenir à YAYI BONI, et à  la kyrielle de réformes qu’il compte mener à bout au Bénin durant sa deuxième mandature ; on ne peut pas dire qu’il soit en mal de projets sur le terrain national.

Mais face à l’enjeu personnel et international que représente cette présidence pour lui, son choix ne doit pas avoir fait l’objet de la moindre hésitation.

 

Prenons donc rendez-vous dans un an pour le débriefing !

 

Al Tricky !

 

 

 

 

lr2@

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