|Que d’ironie pour une visite officielle

Je n’ai pas manqué d’être sensible à cette impression d’ironie à propos des 20minutes qu’aurait duré l’entretien entre Yayi Boni et son hôte français à l’Elysée, mardi dernier.

Les uns s’en ont glosé sans prendre en compte, le fait que ce n’est point la durée d’un entretien qui souligne la force ou l’intérêt d’une relation ; mais bien ce qui s’y est dit.

Les autres en ironisant, sur une souveraineté et une indépendance béninoise, qui ne serait pas assuré, à sa juste valeur, par le premier des béninois, lorsqu’il se trouve face à son homologue français.

Mais ce qu’il faudrait savoir, c’est le principe de la souveraineté, n’a véritablement de sens qu’à l’occasion des votes dans les enceintes institutionnelles internationales, où tous les états quelqu’ils soient, comptent pour une voix.

En dehors de ces illustres hémicycles, la seule loi qui à valeur fonctionnelle, c’est celui basé sur le bon vieux rapport de force et en l’espèce ; nous sommes loin ; très loin ; d’être bien lotti.

Le ministre des affaires étrangères, annonce un programme qui laisse supposer, une visite très riches en termes de rencontres bilatérales ; c’est tout le meilleur que l’on pourrait souhaiter à la délégation béninoise.

De plus contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, c’est justement à l’occasion de ces rencontres que se décide l’essentiel, le reste, n’est plus qu’une question de formalisation. 

Alors, qu’il vous plaise de donner un répit au refondateur ; il en aura sérieusement besoin, avant de se replonger dans les réalités béninoises, où semble – t – il ; il serait attendu de pied ferme ; depuis qu’il a lâché cette bombe, sur la suspension des primes à l’ensemble des APE des sociétés et offices d’état.

Pour l’instant la visite du premier des béninois se poursuit à l’ombre des salons feutrés ; où il reçoit, quand ce n’est pas lui –même qui rend visite ; comme ce fut le cas de sa visite au siège de l’O.I.F., pour rendre hommage au patriarche DIOUF.

 

Le seul bémol pour moi restera sa déclaration de fin d’audience, où il sollicite l’aide de l’O.I.F. ; pour auditer la LEPI.

Que n’a – t – il à verser notre linge sale à l’étranger ?

Qu’il veuille remercier la France et tous les autres PTF, pour leur participation à la LEPI ; soit !  Mais étant donné la manière dont cette LEPI a été confectionnée et surtout l’usage qui en a été fait ; je doute fort que les PTF, veuillent se voir allier à l’image de cette LEPI.

Pourquoi faudrait-il, que ce soit à l’occasion d’un voyage officiel en France, pour donner le gage d’un audit de cette liste électorale dont les insuffisances récurrentes ; n’ont pas manqué d’être soulignées, avant, pendant et après les dernières élections au Bénin ?

Très tôt la coalition ABT et d’autres partis ont réclamé cet audit lors des rencontres précédents les élections et qui se sont tenues au «  chant d’oiseau », sous la houlette des présidents ZINSOU et SOGLO .

Qu’ont répondu à cette époque Yayi Boni et son régime ?

Que ni ni !

Alors que ceux qui ironisent sur ces quelques minutes d’entretien accordées à l’Elysée, au premier des béninois, se réjouissent ; elles auraient servies à faire entendre raison à tout un peuple.

@lnack !