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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Le refondateur est à l’œuvre [suite & fin]

Publié par La revue2analck sur 9 Juin 2011, 08:48am

Catégories : #Les conversations 2 la revue

 

Le seul bémol à toute ta théorie, c’est ta remise en cause, du droit qui incombe au refondateur comme à tout président démocratiquement élu, de pouvoir exercer, l’exclusivité et l’entièreté  du pouvoir. Pardonne moi de chercher la petite bête, mais tu es aussi rigoureux dans ton argumentation.

 

Je m’en réjouis pour le débat et crois –moi, je m’y fais fort bien. Par contre, qu’il te plaise de me permettre, de repréciser ici, que mon adhésion au système démocratique, dans toute son intégralité, ne souffre, de ma part, d’aucune restriction.

 

Cependant, même dans un système démocratique, lorsque la personne censée incarnée l’exécutif, est issue d’élections fortement contestées et décriées par une frange non négligeable de la population et de la classe politique ; alors explique moi comment ne pas étendre, la contestation, à l’ensemble du pouvoir qu’il incarne, ainsi qu'aux décisions émanant de ce pouvoir, qui par la fin, s’imposera, par la force et dans la violence ?

 

 

Oh ! Juste quelques irréductibles, qui ne voulaient pas se résoudre à reconnaître, leur défaite. De toute façon, le nouveau système d’élection à parlé : c’est le refondateur qui est sorti en tête et sans un tour supplémentaire.

 

Tu es au cœur du problème, puisque tu sembles te vouer à un système, spécialement conçu et élaboré pour n’élire que le refondateur ?

 

Tout de même…

 

Dans dix ans, même s’il n’était plus au pouvoir, cette machine continuera à l’élire

 

Ah ! Ah ! Ah !  Très drôle !

 

Pour toi peut-être ; mais certainement pas pour tous ceux, qui ont mis leur confiance dans le système et qui se sont retrouvés, floués, par le système de fraude massive institué, pour leur volé leur vote.

 

 

Patience ; ce n’est que cinq ans ; et après vous en aurez fini avec le refondateur.

 

Soit ! Mais les a-t-il loyalement mérité ? 

Sans vices ?

Sans fraude ?

Parce qu’en définitive, c’est là où réside le nœud du problème ; puisqu’un arbre qui a pourri par les racines ne peut donner des fruits sains et juteux.

 

Et pour finir, quelle assurance, as-tu qu’il s’en irait au bout de ces cinq années ?

 

Mais il l’a juré sur l’honneur, devant le peuple tout entier

 

Tu veux parler du même peuple, qui a fini par l’élire, malgré toutes les vicissitudes, qu’il lui a fait traverser ?

Ces inondations, qu’ils ont du enduré, pendant qu’il se la coulait douce au bord du lac Léman ?

 

Il y a quand même des points positifs à retenir du premier mandat du refondateur ?

 

Mais bien sûr !!!  Il a fait venir le micro crédit !

 

Encore heureux que tu lui trouves enfin, quelque chose de positif ! Même si tu sembles oublier les grands travaux routiers, le lancement satellitaire de l’Ortb ; et puis et puis…

 

Stop ! …  Stop !...  Pendant que tu y es rajoute donc à ta fameuse liste : la prolifération de la corruption, les multiples manœuvres  du pouvoir en vue de brider la presse.

 

Tu concèdes donc que le refondateur, a fait un grand coup, en vulgarisant le micro crédit aux femmes et aux populations pauvres ?

N’importe comment tu ne peux pas le nier, puisque pendant la campagne presque tous les candidats ont essayé de le récupérer, à leur profit.

 

Je ne concède, rien du tout, je constate et j’analyse.

 

Pour dire ?

 

Pour dire, que le micro crédit, n’est pas aussi rose qu’on a voulu nous le faire croire.

 

Attention, tu sembles vouloir, écorner l’image d’un système qui a fait ses preuves un peu partout. Son fondateur M. Yunus a même été consacré prix Nobel, et même Jacques Attali est un adepte inconditionnel du micro crédit.

 

Ce n’est point de l’honorabilité, du fondateur du système qu’il s’agit ; mais de l’impact du micro crédit sur les populations. Il est indubitable que le système a fait ses preuves dans les pays du nord ; mais il est de plus en plus contesté pour ses résultats mitigés dans les pays du sud.

 

Oui mais moi je te parle du Bénin.

 

Parlons du Bénin si tu veux. D’abord, je trouve qu’il a été politisé à outrance ; alors même ; qu’il était à l’origine purement social. Ensuite, je ne suis pas sûr, que les taux de remboursement appliqués, soient les plus adaptés, pour ses populations pauvres. A la place de ceux qui en font leur cheval de bataille, je prendrai le temps de voir, l’impact du système sur le long terme.

 

 

 

A suivre…

 

 

 

lr2@

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