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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|La partie d’échec entre Yayi Boni et l’opposition continue de plus belle

Publié par La revue2analck sur 31 Mai 2012, 11:13am

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

Que les partis politiques qui se croient assez malins, pour se prévaloir de quelque libéralité vis à vis de la ligne historique de l'Union fait la Nation; ne se leurrent pas. D'une manière ou d'une autre, ils font le jeu du refondateur. Les dissensions, si elles existent , doivent être débattues  et être épurées au sein de l'UN.

Toute autre attitude, même justifiée; ne ferait qu'accomplir in fine, le voeu pieu du refondateur: détruire l'Union fait la Nation.

 

Et il semble qu'il n'en est plus bien loin !

 

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Il ne fait aucun doute que la partie d’échec qui se joue entre le refondateur et l’opposition béninoise, est loin d’être terminée.

 

Il est vrai que par moment elle prend des allures de pause; pendant lesquelles, les joueurs font semblant de s’ignorer, alors même qu’elles ne perdent de vue aucun geste des uns et des autres.

 

Il arrive aussi qu’interviennent des intermèdes d’accalmies, dictées par l’actualité ; comme ce fut récemment le cas lors de la visite du Pape Benoît XVI au Bénin.

 

Mais en réalité tout cela participe de la même partie d’échec, qui se joue depuis; entre le pouvoir et l’opposition ; mais qui comme se jouant, à plusieurs niveaux et sur plusieurs terrains, pourrait tromper la vigilance d’un observateur naïf.

 

Ainsi que l’avait précédemment annoncé un contributeur de notre blog ; la première tâche capitale à laquelle s’appliquera le chantre du changement redevenu celui de la refondation ; au gré de sa « réélection » ; sera de faire éclater l’important bloc politique que représentait l’Union fait la Nation.

 

Dès lors il n’aura de cesse de s’y appliquer, tant et si bien qu’après avoir fait migrer vers le pouvoir, les petits partis qui s’étaient agglutinés autour du corpus fondamental de l’UN que constituent les ténors de l’opposition ; il finira par s’en prendre avec succès ; à l’un d’entre eux _et pas des moindres_.

 

En effet la RB, en penchant du côté du pouvoir, n’a pas manqué à bien des égards, de contribuer à affaiblir la position du bloc constitué par l’UN. L’opposition en a ressenti un véritable choc, d’autant qu’elle perdait non seulement un de ses principaux membres; mais également le parti à l’initiative de la création de l’Union fait la Nation. Avec le départ de la RB, il ne faisait aucun doute que c’était une partie de l’âme de l’UN qui s’en allait.

 

Il s’en suivra bien évidemment quelques remous, au sein de la coalition politique de l’opposition ; des récriminations s’échangeront, des propos fuseront et  des réajustements s’imposeront ; rien de plus normal et de plus prévisible, puisque le départ de la RB ne pouvait pas être assimilé à  celui de tous ces micro-partis ; qui si tôt, la bataille électorale perdue, se sont empressés de changer de camp. Là; il s’agissait rien moins ; d’un des poids lourds de l’opposition.

 

Et même si le concevoir relevait  d’un supplément de peine non négligeable pour ses anciens partenaires de l’opposition ; il parait tout de même évident qu’en obtenant le volte face de la RB, Yayi Boni appuyait là où cela faisait le plus mal et réalisait par là même, l’un des plus beaux coup politique de sa présidence.

 

Aujourd’hui pourtant, en dépit de l’apparente image d’une opposition qui semble s’être remise de sa précédente déconvenue ; elle n’est cependant pas si à même, de s’affirmer complètement hors du champ de déstabilisation du pouvoir.

 

Mais ce que l’Union fait la Nation devrait surtout comprendre; c’est que toutes les fois où le pouvoir parviendra de quelque manière à la déstabiliser ; c’est toujours parce qu’elle-même y aurait, d’une façon où d’une autre prêter le flanc.

 

Le semblant de geste d’une simulacre de bonne foi, sitôt qualifié, avec empressement par la presse béninoise, comme étant une main tendue du pouvoir et qui les amenés, au lendemain du voyage papal au Bénin ; à aller s’afficher au palais de la marina ; n’est pas aussi négligeable dans l’appréciation des remous que devront connaître quelques temps après l’Union fait la Nation.

 

Je ne reviendrai pas sur cet intermède, pour le moins marqué par un comportement affiché du pouvoir à flatter l’orgueil d’une opposition, qui n’a pour le coup, à aucun moment flairer, qu’au-delà de cette invitation, il y avait bien évidemment une volonté de la faire paraître comme divisée; et de semer si possible, les germes d'une discorde future.

 

Ce qui d'ailleurs, n’a pas manqué d’être le cas, puisque l’un des leurs étant à l'étranger; n'avait pu participer à cette entrevue; encore moins y donner son avis; puisque comble de l’ironie, ce dernier n’aurait été prévenu par ses pairs invités, que très tard, et qui plus est, par SMS.

 

Dans le type d’union qui caractérise le type d’organisation du genre de l’Union fait la Nation ; la survie dépend surtout de la capacité à surpasser ses propres ego ; à anticiper celui des autres et surtout appréhender les susceptibilités des uns et des autres. Ce sont surtout, sur ces petits éléments, que repose véritablement, la stabilité d’une coalition telle qu’elle entend se concevoir selon l’Union fait la Nation.  Beaucoup plus que sur les lignes et directives politiques, sur lesquelles il est toujours possible de chipoter et de discuter, pour finir par parvenir à un modus vivendi  qui satisfasse l’ensemble.

 

Preuve en est me semble t – il- que lors des dernières dissensions qui seront à l’origine de la démarcation du PRD, vis-à-vis de l’UN ; l’épisode n’a pas manqué d’être souligné par les militants du parti de Me Adrien HOUNGBEDJI.

 

Mais la véritable erreur de l’UN sur ce petit détail qui ne semble pas si petit que ça aux yeux des membres du PRD. C’est d’avoir justement entre autre, imaginé qu’il était insignifiant. Car la faculté des uns et des autres, à s’émouvoir pour une telle chose ou pour une telle autre, n’a pas son pareil chez aucun des communs des mortels.

 

Aussi sommes-nous ici, sur un terrain tout particuliers _ celui de la politique_ où la moindre erreur est toujours censée être révélée sous son angle le plus exacerbé et où les acteurs se passent rarement de rendre les coups ; où bien même ce qu’ils prennent_ à tort ou à raison_ comme tels.

 

Qui aurait pu imaginer à cet instant ; qu’une simple invitation dans un pseudo cadre « de main tendue du pouvoir à l’opposition » ; pouvait avoir des remous aussi élargis ?

 

Que dire alors de cette invitation qui intervenait justement au moment précis où le dernier perdant des présidentielles, était à l’étranger ?

N’y avait –il vraiment pas moyen de différer une telle invitation ?

 

C’est dire la vigilance de tous les instants, dont doit devoir faire preuve, l’opposition à chaque proposition du pouvoir ; même la plus anodine apparemment.

 

Cette exigence valait pour l’Union fait la Nation, il y a quelque temps et vaut pour le PRD aujourd’hui.

 

L’un et l’autre ne doivent pas se leurrer sur les intentions du refondateur : diviser pour régner, et peu importe les manœuvres entreprises pour y parvenir.

 

Et surtout qu’on ne ressorte pas la sempiternelle réplique « du vieux de la vieille de la politique » ; car c’est justement les répliques du genre, qui nous font plonger un peu plus dans les gouffres du désastre dû à notre défaut de perceptibilité de la manœuvre politique du camp adverse.

 

Faudrait-il à cet effet rappeler ; qu’en dépit de son manque patent d’expérience politique ; en comparaison de ses adversaires politiques aussi bien de 2006 que  de 2011 ; et nonobstant tous les critiques qui peuvent être portés sur son action gouvernementale ; il n’en demeure pas moins vrai, que Yayi Boni nous l’a tous mis bien profond à tous les béninois et sans exclusive.

 

Cela devrait suffire à aiguiser aussi bien l’attention de l’UN comme du PRD.

 

A chaque action qu’ils entreprendront, ils devront se demander si elle répond à leur aspiration personnelle ou si même indirectement, elle contribue à atteindre les objectifs de division, auxquels voudrait les vouer le pouvoir, pour satisfaire à ses ambitions politiques.

 

Plus que de leur état d’âme particuliers, c’est de la survie de la démocratie béninoise qu’il s’agit ; en sauront –ils se montrer dignes et à la hauteur ?

 

Al trickyAl Tricky !

 

 

 

 

lr2@

 

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