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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|La HAAC, au détour d’un fonctionnement à géométrie variable ?

Publié par La revue2analck sur 9 Décembre 2011, 11:06am

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

Il n’est pas dans mes valeurs de me satisfaire du malheur des autres, même si cela ne me paraît pas concevable de devoir toujours déroger à ses responsabilités.

 

Pour « l’Enquêteur » et son promoteur ; ainsi que pour « le béninois libéré » ou Radio TOKPA et d'autres organes de presse de la place;il n’aura fallu que le temps d'une audition publique et la sentence de la HAAC, pour prendre conscience de toute la valeur de ce qui précède.

 

Cette institution en prenant cette décision, compte certainement assainir le monde du journalisme ; de ces francs – tireurs qui ne lui rendent pas forcément service. Mais peut-être aussi qu’il faudrait revoir le statut de ceux qui veulent prétendre, aux destinées d’un organe de presse ; pour déterminer s’ils en ont ou non la formation ; et surtout si l’équipe dirigeante [Directeur de Publication, Directeur de la Rédaction] dispose du « background » nécessaire à l’exercice de la fonction.

 

Il paraît évident que n’importe qui ; pour autant que ses moyens le lui permettent, peut, à bon droit prétendre s’octroyer l’objet de sa convoitise. Mais si cette dernière porte sur la gestion d’un organe de presse ; il appartient bien évidemment à ce dernier de se donner les moyens de réaliser son rêve.

 

Et dans le cas d’espèce, « moyens  » s’entend aussi bien de l’apport pécuniaire que  de l’apport en industrie. Car si n’importe qui est libre d’écrire n’importe quoi ; n’importe quel organe de presse n’est non seulement pas libre ; mais n’a pas le droit de publier n’importe quoi.

 

C’est à cet instant précis, que s’impose le rôle primordial que se doit de jouer l’équipe dirigeante d’un organe de presse responsable et digne de ce nom, qui en principe se doit de viser tout ce doit paraître, dans les colonnes de leur journal. C’est ainsi seulement qu’ils pourront par la suite, assumer en pleine conscience les responsabilités qui pourraient découler de leurs publications.

 

Cet aspect de la chose est très important, d’autant plus que, même aux grands groupes de presse, rompus et sur vaccinés contre ces « erreurs » ; il peut toujours arriver  d’y faillir ; alors on s’imagine facilement le gouffre que pourrait constituer, pour nos petites structures béninoises du genre, le risque de devoir être suspendu au bon vouloir d’une personne dont les droits auraient été bafoués ; d’ester ou non en justice ; pour demander réparation.

 

Preuve en est qu’en l’espèce, l’Enquêteur et son promoteur, ou le quotidien le « béninois libéré » semblent en avoir fait les frais.

 

Puisse les autres organes s’instruire et tirer enseignement de cette mésaventure de leurs confrères, pour qui nous avons quelque sollicitude ; non pas, en approuvant ce qui leur est reproché ; mais parce que la suspension de tout organe de presse ; surtout dans une démocratie comme la nôtre ; c’est toute une voix qui est suspendue ; c’est toute une liberté qui est suspendue.

 

Mais un risque ça se mesure, ça se calcule et ça s’apprécie ; avant d’être pris. Et faillir à cette règle, peut parfois se révéler d’un revers implacable.

 

Faire le choix d’une certaine presse, entraîne forcément des représailles. Et pour les  journaux ayant décidé de faire leur renommée dans cette voie, cela relève d’une stratégie qui se révèle tellement payante, du point de vue des recettes, que prêter le flanc à nombres de procédures judiciaires en réparations, fait pratiquement corps avec l’exercice de leur fonction.

 

Mais adopter une telle ligne éditoriale, opter pour ce type de presse,  n’est certainement pas dans les moyens de n’importe quel organe de presse  dans le monde; et encore moins dans les cordes de nos organes de presse béninois.

 

Mais est ce que cela justifierait la lourdeur des sanctions prononcées par la HAAC ?

Bien téméraire, serait celui qui s’y aventurerait, sans prendre le risque de s’enrayer dans la procédure qui nous a été servie par la HAAC et ses missions de régulation.

 

Ceci étant, ces décisions de la HAAC, si elles s’avèrent fondées par les raisons de la cause ; n’exonèrent pas pour autant ;  tout le champ d’activité de l’institution qui reste parsemé de nœuds qu’il ne serait pas aisé d’expliquer ; eut égard aux missions qui sont les siennes.

 

C’est bien beau après s’être souillé, dans des eaux douteuses, de vouloir se  refaire une virginité démocratique. Mais le seul problème, c’est que parfois, les relents pestilentiels d’une vie antérieure ; s’avèrent persistantes, dans l’imaginaire des personnes qui en ont subies les affres. 

 

Et à ce titre l’institution est bien loin d’avoir été à la hauteur de sa mission ; par ce silence assourdissant, qui fut le sien ; lorsque le pouvoir, pour les raisons qui l’arrangeaient, procédait  pratiquement à un accaparement systématique des ondes du seul média véritablement national.

 

Une telle campagne de propagande, dans de telles conditions à cette période là, sans aucune concession pour d’autres « voix » discordantes pour répondre à une exigence d’équité dans les opinions ; paraissait tout simplement  inimaginable dans un pays qui se voulait démocrate, et qui justement pour éviter une situation du genre ; avait cru bon de se doter, d’une institution comme la HAAC. 

 

Relever cette réalité était toute aussi légitime, que celle qui a pu amener, et qui amènera certainement encore, cette institution à interdire de parution tel journal ou tel autre organe de presse.

 

Veillons à ce qu’à  la faveur de la refondation, l’organe de régulation, ne se mue en un tribunal d’inquisition.

 

 

Pnerval !

 

 

 

lr2@

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