|La diversion politique ne résoudra pas les problèmes du Bénin !

De la fracassante sortie de Célestine ZANNOU, il faudra retenir la démonstration de l’échec d’un système ; dont les corollaires risquent de coûter très cher au peuple béninois.

Des prémisses de ce grand drame béninois, déjà se sont exprimées, par l’interdiction d’une manifestation des chômeurs et diplômés sans emplois, qui aura été empêchée et réprimée ; alors même qu’elle avait fait l’objet de la nécessaire déclaration préalable.

Quoi de plus naturel pour cette catégorie de béninois, que de prôner leur indignation face à l’innommable et grotesque manœuvre qui sous la forme d’un recrutement au MEF ; semble laisser indifférent ; même au sommet de l’Etat.

Ah pardon ! Une commission aurait été nommée pour enquêter sur le « bazar » ; fermez le ban !

Mais avait-on vraiment besoin d’autant de préliminaires, pour prendre, en l’espèce ; une décision simple, honnête et courageuse qui d’elle –même s’imposait à savoir l’annulation des résultats ?

La véritable question que suscite tout ce bazar ; avant même d’évoquer une éventuelle dimension régionaliste ; tient au troublant et flagrant lien de parenté qui existe entre les lauréats du concours et les dirigeants du ministère qui avait en charge l’organisation du dit concours. 

Le reste et tout le reste ne vient que nourrir cette donnée essentielle, en la confortant et en lui conférant des connotations régionalistes.

Mais comme toujours et depuis quelques temps ; pour répondre à l’abjection avérée dont les béninois l'accuse  ; le gouvernement opposera l’arrogance et la diversion.

L’arrogance parce que dans d’autres circonstances encore récentes ; le pouvoir à donner la preuve d’une certaine vivacité dans la répression de ce qui alors, lui semblait contraire à la norme républicaine. Mais en se passant de donner suite à une aussi incroyable situation; mieux; en confortant, à la suite d'un mini remaniement, la ministre en question à son poste; il y a là , de quoi arguer en effet d'une certaine arrogance à l'endroit de tous ces opprimés, chômeurs et diplômés sans emplois. Et la prolixité dont fait preuve à ce sujet la lettre ouverte de la présidente de la Dynamique du Changement pour un Bénin Debout ; m’épargnera de verser dans les détails.

La diversion ensuite, parce qu’elle est devenue une norme constante de la manière dont le gouvernement de la refondation procède. Astucieuse peut-être comme manœuvre, en ceci qu’elle permet de divertir l’opinion et surtout de la distraire de l’essentiel dont on voudrait la détourner ; mais dangereuse parce qu’en substance, la diversion ne vaut pas résolution des problèmes ; par conséquent en plus de n’avoir pas été résolu, les problèmes s’aggravent et se compliquent.

Alors quand nos gouvernants auraient décidé de revenir de leur divertissement, il faudra bien qu’ils osent enfin affronter l’opinion béninoise sur les véritables échéances de sa vie politique.

Exit les procédures de poursuite des anciens ministres devant la HCJ, dont les mises en accusation à venir, relèvent encore d’une prédiction de dame Soleil ou de Nostradamus; tout comme les complots d’empoisonnement ou de coup d’état qui n’ont que pour but de satisfaire une vengeance opportuniste ou d’écarter les personnes gênantes à la réalisation de projets malsains et inavoués.  

Revenons à ce qui devrait plus que tout nous préoccuper à savoir si la Lépi dans sa dernière mouture serait apte à répondre sans failles aux prochaines communales ?

Qu’en est-il du projet de la réforme constitutionnelle fortement contesté et jamais abandonné ?

Quant au désastreux constat de la saison cotonnière à demi-teinte, en dépit des sommes astronomiques engagées pour essayer de la sauver ; il faudra se résoudre à l’idée de devoir honorer le manque à gagner causé par une récolte bien en deçà des espérances. Quelles sont les dispositions qu’entend prendre le gouvernement pour y faire face ?

Ce sont là les véritables sujets sur lesquels l’opinion béninoise, voudrait voir ses dirigeants faire œuvre de diligence et d’innovation, quant aux solutions qu’ils voudraient bien se décider à y apporter.

Trèves de bavardage ; halte aux malversations orchestrées et aux plans de communication foireux ; revenons à l’essentiel.

Al Tricky !