« C’est la responsabilité des chercheurs que d’éclairer les sociétés. C’est notre utilité sociale qui est en jeu et je crois qu’effectivement, nous ne pouvons pas, 50ans après les indépendances, nous réfugier derrière les slogans de l’égoïsme des pays riches, de l’impérialisme, du néocolonialisme pour justifier notre sur place… »
C’est ainsi que s’exprimait Kako NUBUKPO, auteur de « L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest. Du coton au franc CFA. » ; sur les ondes de RFI au début du mois d’octobre.
Seulement que l’affirmation ne venait pas de n’importe qui ; elle était le fait du chef pôle analyse économique et recherche de la commission de l’UEMOA.
C’est pour dire que l’intéressé, en plus d’avoir les qualités nécessaires ; savait exactement de quoi il était entrain de parler. Et pour en parler, il en parle.
Tout le monde en prend pour son grade.
L’économiste togolais, brancarde sans aucun état d’âme, aussi bien les bailleurs de fonds, que les banques centrales, en passant par les gouvernants ouest africains, qu’il taxe « d’avoir récupéré le prêt à penser idéologique de l’ajustement structurel », en délaissant de fait, volontairement ou non, les attributs de leur souveraineté ; pour ne compter que sur une aide au développement, qui pour le coup se révèle insuffisante, voire inéfficace pour régler en profondeur les problèmes qui se posent en Afrique.
En gros ; les populations africaines seraient dirigées par des dirigeants qui n’en ont pas les qualités, encore moins la stature.
Christian Chavagneux de « alternatives économiques » ; a qualifié de « patchwork » la démonstration du fonctionnaire de l’UEMOA ; du fait de son traitement sans transition des questions sur lesquelles il a fondé les éléments de son argumentation et qui vont de la crise alimentaire au rôle du franc CFA, sans oublier la question du coton.
Mais s’il est une chose essentielle qu’il conviendrait de retenir de l’analyse du rédacteur en chef adjoint de la publication économique ; c’est certainement le fait qu’il reconnaît que l’économiste togolais ouvre « un débat de fond sur la capacité de changement de l’environnement de la décision politique dans les pays africains qui devraient pouvoir bénéficier au cours des décennies à venir d’un environnement démographique et d’une arrivée de capitaux favorables à leur développement »
Pour notre part, nous serions curieux de savoir si l’auteur du brûlot est toujours en poste.
La revue2analck !
Commenter cet article