larevue2analck

larevue2analck

"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Comment va le Bénin d’@LNACK ? _ [25]

Publié par La revue2analck sur 23 Avril 2012, 12:19pm

Catégories : #Les mots 2 @LNACK

La légitimité ; affirmait récemment un éminent juriste béninois sur l’hypothèse d’une révision constitutionnelle au Bénin; c’est la conformité à la conscience du moment. Pour étayer cette pensée, il précisera : « Une action peut être dans la ligne de la  légalité la plus pure ; et se révéler parfaitement illégitime »

 

Le sort a voulu que cet illustre intellectuel béninois quelque temps après avoir eu une telle affirmation, soit désigné pour diriger la cour constitutionnelle et depuis ; à chaque décision provenant de cette institution, je n’ai pu m’empêcher de m’en référer un tant soit peu, à cette divine constatation, à laquelle il faisait lui-même allusion.

 

Aujourd’hui plus que jamais, avec la résurgence du débat sur la révision de notre loi fondamentale, cette affirmation n’arrête pas de me tarauder ; aussi aimerais-je ; de quelque bord que l’on soit par rapport à la question de cette révision, de la méditer.

 

Et méditer, on ferait mieux de s’y atteler de plus belle pour comprendre, comment est-ce que « du tribunal » des responsables des institutions républicaines, qui s’étaient réunis, pour entendre le sieur Patrice TALON, au sujet des questions liées au PVI et à la filière du coton ; on ne retiendra en définitive, que l’interview du Pr. HOLO, au sortir de cette audience et qui affirmera ceci : «…Et vous savez qu’une Constitution n’est jamais à l’abri de la révision, parce qu’il y a une disposition qui prévoit les mécanismes de sa révision. Donc, c’est légitime que dans un pays, la Constitution s’adapte à l’évolution des temps. Les aspirations des populations que la Constitution régit, ce n’est pas écrit dans du marbre. Ce n’est pas la Bible non plus, ni la Thora. »


S’il faut reconnaître l’usage assez exquis, dont fait preuve le président de la Haute Cour de Justice, dans sa pratique de la langue de bois ; on ne saurait en revanche, ne pas y déceler sa volonté manifeste, à ne pas s’opposer à une éventuelle révision.

 

De la révision de la constitution, on n’a pas manqué d’évoquer, au théâtre de verdure du Centre Culturel Américain, où, le sujet était au cœur d’un débat sous la forme du thème :  "Constitution, corruption et bonne gouvernance. Débat au cours duquel, les intervenants américains, ont essayé d’apporter leur expérience de la pratique démocratique, pour éclairer la confusion qui règne sur le sujet au Bénin.

 

Hier encore, le mouvement « sursaut patriotique », sous la conduite de l’ancien député Janvier YAHOUEDEHOU ; consolidait le front du refus de la révision constitutionnelle, au palais des Congrès de Cotonou.

 

Il n’y en aurait donc, plus que pour le sujet de la révision constitutionnelle au Bénin. Il est de tous les débats, et finit _même s’il n’était pas à l’ordre du jour_ par s’imposer dans toutes les assemblées ; tellement et si bien qu’il finira par occulter, un autre débat, qui pourtant est tout aussi important et malheureusement et contrairement à la révision de la constitution, ne peut pas attendre 21 ans avant d’être « révisée ».

 

La LEPI, est une urgence dont la démocratie béninoise ne peut pas se permettre d’occulter ; surtout dans la perspective des municipales qui s’annoncent pour l’année prochaine. Et pourtant, tout se passe comme s’il n’existait aucune polémique à son sujet, et qu’elle ne souffrirait d’aucune défaillance.

 

Il existe un proverbe burkinabé qui stipule : « on ne piétine pas deux fois les testicules d’un aveugle ».

 

Prenons garde, qu’au Bénin, cela ne nous arrive !

 


 

@lnack@LNACK !

 

 

 

 

lr2@

Commenter cet article

Archives

Articles récents

’’Les opinions émises sur ce blog n’engagent que leurs auteurs, rien que leurs auteurs’’