Le travail accompli de longue date par cette institution au Bénin, pour l’instauration et l’implantation de la démocratie ; son implication dans l’amélioration des conditions de vie au sein de nos populations des campagnes et son souci scrupuleux pour la défense des questions liées aux droits de l’homme ; suffisent pour s’alarmer, lorsque son secrtaire national Urbain AMEGBEDJI s’inquiète.
Et à en croire, son intervention sur les ondes de RFI, les raisons de cette inquiétude sont loin d’être anodines.
En effet ; dès le rendu de la confirmation de l’ordonnance de non lieu du juge Houessou par la cour d’appel, j’ai tout de suite évoqué une possible frustration du pouvoir de la refondation, face à ce double revers.
Alors même que pour s’en tenir à la disjonction opérée par le juge d’appel de Cotonou, dans le traitement des présumés entendus et ceux qui étaient absents; on aurait pu penser, qu’il y avait là, un souci de ménager les susceptibilités.
Mais il fallait bien plus pour donner satisfaction à l’hégémonie toute puissante du pouvoir de la refondation. Ses conseils et le procureur de la république près la cour d’appel, ont pris le parti de se pourvoir en cassation.
Soit ! Jusque là, à part l’obstination absurde de la croyance en leur bon droit, on ne saurait leur imputer, la volonté d’user de tous les recours que la loi leur permet.
Mais fatalement j’avais également prévu l’incidence que cela pourrait avoir sur la libération des six personnes détenues dans le cadre de cette affaire.
Sur les subtilités du code de procédure pénal en la matière, on pourra toujours s’étendre ; il ne reste pas moins que pour ma part, il y avait incidieusement la volonté d’un pouvoir aigri, d’avoir perdu devant la justice, de maintenir quand même sous séquestre ; toutes ces personnes injustement emprisonnées.
N’y avait –il vraiment pas le moyen de les libérer , en les tenant à la disposition de la justice ?
En fouillant bien, on trouverait certainement un modèle, même légèrement contraignant, qui aurait pu permettre de libérer ces personnes, sans avoir à les humilier, plus qu’il n’en faut.
Sur la base de deux décisions de justice qui les a mis hors de cause, le pouvoir de la refondation, a trouvé le moyen de les garder en prison ; faisant tacitement d’eux, ainsi que l’a fort justement précisé Urbain Amegbedji ; des déténus politiques.
Du coup ; le pouvoir de la refondation, n’aura plus rien à envier à ces régimes tristement célèbres, où les fondements des droits de l’homme sont largement bafoués.
Alors oui ! Urbain Amegbédji à des raisons de s’inquiéter, et tout béninois soucieux du sort que pourrait lui réserver ce pouvoir, aurait tort de ne pas partager les inquétudes du secrétaire national du Centre Afrika Obota.
Al Tricky !
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