|L'inutile polémique autour des propos de l'He GBADAMASSI

inutile polémique en effet pour les supposés remous qu'auraient suscité, des propos d'un député qui n'ayant pu monnayer à souhait son soutien avec le candidat officiel de son camp, n'a rien trouvé d'autres que de balancer une grosse pierre dans la marre le jour même; où fort de ''sa chaire de Pr titulaire de la politique béninoise'' , il était censé; au nom de son "intime conviction politique" officialiser son soutien au candidat de son choix, en l'occurrence Sébastien ADJAVON, en égratignant au passage les deux candidats qui selon lui devraient être empêchés de gagner la course pour la marina.

En effet entre ses piques à Patrice TALON et Lionel ZINSOU, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, notre honorable a eu le temps insidieusement, d'injecter un zeste de terreur avec ses propos sur la menace BOKO HARAM ; qu'il ne faut surtout pas minimiser et que je ne veux pas minimiser non plus, mais qui assurement fleuraient le mélange des genres et des intentions opportunistes inavouées.

La menace Boko HARAM ne date pas d'aujourd'hui, elle date de depuis le précédent mandat parlementaire de GBADAMASSI, pour autant en a -t -il fait son fer de lance dans cette auguste assemblée à laquelle il avait le privilège d'appartenir ? En tout cas les traces de ces faits d'armes s'ils existaient, ne brillent pas par leur accumulation au registre de l'Assemblée.

En tout cas pas comme les douteuses déclarations de l'ancien maire de Parakou, quand il s'agissait de saillir les muscles pour protéger les intérêts de la majorité présidentielle, pour menacer un tel de fracassantes révélations, ou vanter le mérite d'avoir fait de la prison.

Dans son allocution qu'un alter-ego lui chuchotait _ quand on écoute attentivement la bande _ le député de la 8ème circonscription menace qui de droit; de faire des révélations scandaleuses  de secrets d'état _ pour une fois il reste constant dans sa façon d'agir _ si toutefois il venait à être attaqué ou  si l'on tentait d'intimider ses militants.

Sont-ce là des paroles dignes d'un représentant du peuple à l'Assemblée Nationale?

Et c'est de bonne guerre puisqu'instumentalisé jusqu'au bout des ongles par le pouvoir dont il était un des bras armés à l'Assemblée; il ne fait que faire usage de la seule manière par laquelle, il s'est toujours fait entendre. Sauf que c'est seulement aujourd'hui, ou apparemment la césure est définitivement consommée entre lui et ses anciens partenaires politiques qu'il juge bon de relancer un sujet dont l'importance notable _ je le reprecise _ était pour le moins ; tout aussi important hier qu'aujourd'hui, sans pour autant que cela n'eût préoccupé, pas plus que cela notre député.

C'est dire ; au delà de l'importance du sujet ; la manœuvre opportuniste de GBADAMASSI.

Cela dit, ceci en rien ne devrait exonérer le gouvernement, de son obligation de tenir les béninois, informés des mesures, s'il y en a, qui sont à cet effet prises.

Surtout lorsque la France ne cesse d'abreuver ses ressortissants sur zone, d'informations relatives aux endroits à risques, qu'ils devraient éviter.

Pour ma part la malheureuse tentative du député de ramener un sujet aussi épique au devant de l'actualité de la campagne présidentielle, n'est rien moins qu'une manœuvre visant à déstabiliser ses anciens copains, qui ont tôt faits de se rappeller à son bon souvenir, n'en déplaise au président de Force CLE, Lazare Sehoueto, qui n'a pas manqué au coeur de son indignation, de rapeller, la force des rapports qui liaient, il n'y a pas si longtemps encore, le député et le pouvoir.

Enfin si tant est que la question Boko HARAM préoccupe toujours notre député _ et elle le devrait, pour la menace qu'elle représente _ alors plus qu'au pouvoir en place, qui y est de fait confrontée, elle devrait dans l'absolu et dans la perspective de la présidentielle, s'imposer à tous ceux qui prétendent présider aux destinées du pays béninois, et à ce titre, il ne serait pas inintéressant, à commencer par Sébastien ADJAVON, de savoir comment ils abordent la question dans leur projet de société.

Pnerval!