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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Aide au développement : Hollande fait pire que Sarkozy*

Publié par La revue2analck sur 11 Avril 2015, 07:30am

Catégories : #Les chroniques 2 la revue, #Lr2@ l'a lu sur...,dans...

|Aide au développement : Hollande fait pire que Sarkozy*

Je ne suis pas un fervent partisan de l’APD ; d’abord parce qu’en dépit de l’utilité qu’elle revêt certainement pour les pays qu’elle est censée aider ; elle n’est pas moins un moyen de soumission et de dépendance de ces derniers envers leurs donateurs. Ensuite L’usage pas souvent très ‘’catholique’’ qui parfois en est fait par les gouvernements locaux, peut parfois laisser pantois.

 

Je crois qu’une contribution beaucoup plus adaptée doit être étudiée, pour éviter que les fonds ne soient élagués à d’autres fins, peu utiles pour les populations auxquelles ils sont destinés.

 

Une fois ce point éclairci, l’article de Jean Baptiste NAUDET, retrouve toute son utilité, et je ne saurais dire s’il est pour quelque chose dans la décision du gouvernement français de rendre publique, l’annulation par la France ; de 65millions d’€, soit le tiers, de la dette du Mali.

 

|Aide au développement : Hollande fait pire que Sarkozy*

 

L'aide française au développement a atteint son niveau le plus bas depuis 2001. La France a des circonstances atténuantes, mais ce désengagement est dangereux.

 

 

Les socialistes aiment bien les grands discours sur l'indispensable aide aux pays pauvres, sur le nécessaire rééquilibrage des rapports Nord-Sud, sur l'obligatoire développement du tiers-monde – ne serait-ce que pour éviter d'être submergé par des vagues d'immigrés désespérés. Mais ce sont de belles paroles creuses.

 

En 2014, seulement 0,36% du revenu national brut de la France a été consacré à l’aide publique au développement (APD) des pays pauvres, selon les chiffres annuels publiés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

 

C'est le plus bas niveau d’investissement français dans cette politique publique depuis 2001. Et c’est la quatrième année consécutive de baisse pour la France, en contradiction avec les promesses du président de la République et de son gouvernement. En clair, en matière d'aide aux pays pauvres, Hollande fait même pire que Sarkozy.

 

Manque de volonté politique

 

Et ces 0,36% sont aussi bien loin de l'engagement de la France, de l'objectif de 0,7% que s’étaient fixé de nombreux pays industrialisés. En 2014, l’aide publique au développement française a régressé de 9,2% alors que la tendance mondiale se stabilise à un point historiquement haut. Christian Reboul, responsable de plaidoyer "Financement du développement" à Oxfam France, déplore :

 

Au moment même où on observe un creusement des inégalités mondiales, une multiplication des catastrophes liées au changement climatique, une recrudescence des conflits armés, la France s’ampute d’un formidable outil de réponse à ces défis."

 

Pourtant, d'autres pays européens, confrontés aux mêmes difficultés économiques et budgétaires, ont fait le choix d’une aide publique au développement ambitieuse. Le Royaume-Uni vient par exemple d’inscrire dans la loi l’affectation de 0,7% de son revenu national brut à la solidarité internationale, et y a consacré 0,71% en 2014. Sur la même période, l’Allemagne a augmenté son aide au développement de 12%.

Christian Reboul regrette : ’’Dans le cas de l’aide publique au développement de la France, c’est tout simplement la volonté politique qui fait défaut."

 

Un désengagement dangereux

 

Cette baisse continue de l’aide publique au développement française a d’ores et déjà un impact sur les programmes de soutien au développement des services publics des pays les moins avancés, notamment dans le domaine de la santé. Le responsable d'Oxfam explique :

 

''Alors que l’épidémie Ebola a cruellement démontré les fragilités des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, le désengagement de la France apparaît bien peu pertinent, si ce n’est dangereux."

 

Certes, Paris a des circonstances atténuantes. C'est la France qui supporte l'essentiel du poids financier et humain des interventions militaires en Afrique, notamment au Mali, pour contenir les islamistes intégristes, ou bien en Centrafrique, pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos.

 

Mais aussi urgentes et nécessaires que soient ces opérations, elles ne peuvent se substituer à une politique de développement justement destinée à ce qu'on en arrive pas là.

 

* article de Jean Baptiste NAUDET; paru sur le site internet du ''NouvelOBS''

 

 

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