S’il est une chose à l’égard de laquelle mon pessimisme reste constante, c’est bien la nature humaine ; de par la complexité qui la caractérise.
Alors quand il s’agit d’homme politique rompu à l’art de la rhétorique, du mensonge facile et des promesses non tenues ; souffrez que je puisse m’en tenir à mes prés requis ; surtout quand on sait à quel point et jusqu’où ; il est prêt à se damner afin de s’accrocher aux avantages mirifiques du pouvoir, qui reste le seul curseur qui détermine plus que tout la mesure de tout ce qu’il entreprend.
Ça n’est surtout pas une critique aisée, encore moins une diatribe ou une épigramme contre l’homopoliticus en soi, loin s’en faut. D’ailleurs si le croquis que j’en fais, même s’il colle assez bien à la plupart d’entre eux, il en existe qui s’en extirpent, confortant pour le coup les rares exceptions qui crédibilisent toute règle.
Mais aussi loin que je m’en souvienne, respecter les promesses faites durant la phase des campagnes électorales, n’a pas toujours été le propre de l’homme politique ; qui une fois au pouvoir ; se laisse facilement à les ignorer, plutôt qu’à s’échiner à les respecter.
Evidemment le leitmotiv de la realpolitik ou du pragmatisme du pouvoir, est toujours facile et prêt à servir de paravent contre toutes les critiques qui voudraient se montrer pointilleuses, quant à l’action gouvernementale.
Et ça n’est surtout pas un vain mot que de reconnaître cette spécificité propre au pouvoir ; que même le plus rompu à sa pratique, ne peut jurer maîtriser entièrement.
Sauf qu’ici, ce sur quoi s’attarde mon propos porte sur cette indifférence condescendante voire arrogante, à penser; une fois élu, ne plus devoir le moindre compte à ceux, à qui souvent, l’homopoliticus doit son ascension.
Non content de n’avoir respecté la parole donnée ou tenu les promesses à eux faites durant la campagne ; il va parfois jusqu’à même s’arroger ; une fois passée l’étape des fausses excuses inefficientes ; leur droit à prétendre le rappeler à son bon souvenir.
Cela s’est toujours passé de cette manière et il en sera toujours ainsi. Le plus dur étant comment se fait-il qu’à chaque fois les populations se laissent toujours flatter par le prochain sur la liste qui viendra une fois encore quémander leur vote, pour ensuite se foutre d’eux, une fois élu ?
Il y a manifestement comme une ritournelle sempiternelle ; propre au processus démocratique lui-même, qui en fait la force, mais en même temps la faille, car à ce jeu presque toujours, ce sont les populations qui sont données perdantes ; même si en plus ; elles ne sont pas tout simplement spoliées de leur droit à choisir leurs dirigeants.
Après; il sera toujours aisé , de comprendre leur entêtement à ne plus croire une seule parole ou promesse venant d’un pouvoir, qui à leurs yeux, aurait failli.
Failli dans la parole donnée et non respectée
Failli dans la promesse faite et non tenue
Failli dans la gestion des affaires de l’état
Failli dans la sauvegarde de la cohésion nationale
Failli dans l’assurance de l’alternance et de la perpétuation démocratique.
@LNACK !
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