|Bénin : l’opposition refuse de participer au dialogue politique national

Annoncée dans la foulée de sa rencontre avec les représentants de la communauté diplomatique résidant au Bénin, le dialogue politique national prôné par le pouvoir de la refondation en vue de solutionner entre autre la question de l’impasse électorale, aura échoué.

La plate forme des forces démocratiques, agrégat des partis de l’opposition béninoise, n’ayant pas jugé opportune d’y participer ; et pour cause ; les conditions qu’elle avait posé en dépit du temps particulièrement limité, pour prétendre organiser une telle réunion ; n’ayant pas été prises en compte par le gouvernement.

Craignant sans doute et à bon droit ; en connaissance des pratiques manipulatrices qu’affectionne tant le pouvoir de la refondation ; de se faire instrumentaliser ; elle a jugé bon de renoncer à l’initiative gouvernementale.

Comment ne pas comprendre en effet, la position de la plateforme démocratique ; lorsqu’à ce niveau décisionnel au sein du pouvoir, on fasse preuve d’autant de précipitation et d’impréparation, pour une réunion devant traiter de questions aussi urgentes qu’importantes pour la démocratie béninoise.

Mieux ; alors même que les supposées parties invitées au dialogue, n’étaient même pas parvenues _ à défaut de s’être toutes rassemblées _ à s’entendre sur le minimum requis ou encore sur les modalités de la rencontre ; le gouvernement continuait à amplifier sa communication.  

Aucune des parties invitées n’était fixée sur l’ordre du jour, encore moins sur quoi, de quoi et avec qui la rencontre allait se dérouler. En gros une forme d’imbroglio voué à l’échec, et dont le pouvoir allait par la suite arguer, comme signe de sa tentative à vouloir pacifier une situation qu’elle-même avait fini par reconnaître comme étant de plus en plus tendue.

Je peux comprendre dans ces conditions ; sans pour autant que sa bonne foi soit mise en cause ; la réticence dont fait preuve la plateforme des forces démocratiques, à s’engager dans ce laps de temps sur des sujets aussi primordiaux et surtout avec un interlocuteur dont la probité n’est pas forcément, une qualité avérée.

Le gage de sa bonne foi se résumant dans la déclaration faite par l’honorable SEHOUETO à La Nouvelle Tribune : « Nous sommes et restons disponibles pour un dialogue politique bien préparé et débouchant sur des conclusions claires apportant des réponses à nos préoccupations ».

K-Lyha !