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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Remanier un gouvernement ? Pas si évident !

Publié par La revue2analck sur 23 Août 2014, 16:51pm

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

|Remanier un gouvernement ? Pas si évident !

S’il est une chose que je n’envierais pas au refondateur, c’est certainement sa position lors de la composition de l’équipe gouvernementale.

 

Derrière l’apparente suprématie de son hégémonie politique, il y a quelque part le sort et la vie des gens, mais également la solidité ou la fragilité de son pouvoir, qui comme dans une partie d’échec s’y joue.

 

A commencer par ceux qui se seraient rendus indésirables aux yeux du prince et qui pour cela devront renoncer aux privilèges du pouvoir.

Faute de n’avoir été à la hauteur de la mission ministérielle ; de n’avoir pas su se rendre indispensables ; ou d’avoir fait les frais des médisances courtisanes, des vilénies et des mesquineries du pouvoir.

 

Ensuite, il y a ceux qui tiennent leur force non pas de leur propre chef, mais parce qu’ils sont soutenus par une communauté, une région un lobby, tellement puissant que s’en priver pourrait se révéler un handicap parfois fatal pour le pouvoir.

 

Ici on n’est plus très loin du jeu de la convenance assimilée et des échanges de bons procédés, du donner pour recevoir, de la satisfaction des aspirations des uns, pour espérer leur soutien lors d’une prochaine échéance.

 

 Les termes de la manœuvre ne sont pas intangibles et peuvent  parfois heurter la définition commune qui se fait de la notion du pouvoir.

 

C’est dans ce registre que les dirigeants osent  le plus de manœuvres politiciennes, au risque parfois d’ignorer le principal, sauf lorsque le ou les prétendants aux fonctions ; allient des compétences effectives, aux soutiens dont ils bénéficient.

 

Enfin les inamovibles dont le pouvoir au risque de se voir lui-même couler avec eux, ne s’autorisent que très rarement à se séparer d’eux. Ils ont le plus souvent une très grande influence sur le dirigeant, tout en ayant le savant génie de lui donner l’impression que c’est lui qui prend toutes les décisions qu’ils lui insufflent.

 

Ils sont pour la plupart du temps néfastes pour le pouvoir même si la compétence et le génie ne leur font pas défaut ; sauf s’ils ont l’infortune d’avoir affaire à un dirigeant encore plus pervers qu’eux.

 

Curieusement ils se situent dans les proches, les amis, bref l’entourage du chef. Et c’est cette proximité du pouvoir, qui leur permet d’asseoir leur emprise.

 

Ce peut être aussi  des personnalités qui ont fini à force de démontrer leur potentiel et un large spectre de leurs capacités ; par gagner la confiance du dirigeant, qui en retour a fini par faire d’eux des points d’encrage de son pouvoir.

 

Mais le plus dur, du moins le plus délicat à gérer, ce sont tous les autres, qui n’ont ménagé aucun effort pour hisser le chef dans son fauteuil présidentiel, pour qu’en retour, ce dernier certain de ce que leurs voix lui sont acquises ; se permette de retarder leur nomination ou leur récompense, le temps de s’acquitter d’autres exigences d’alliance.

 

Face à cette situation, il en est qui perdent patience, parce que ne comprenant pas qu’ayant été aux premiers rangs de la bataille qui à conduit à la victoire du chef, l’ayant soutenu vent debout en endiguant les assauts de ses adversaires ; ils ne puissent logiquement être les premiers à en profiter.

 

Ceux-là, souvent peuvent se révéler encore plus farouche dans leur opposition contre leur ancien leader, parce que n’ayant pas eu la reconnaissance de la légitimité dont ils se sentaient.

 

Et à bien réfléchir, on serrait presque enclin à les tolérer parce qu’en dépit de ce qu’en voudraient faire les dirigeants, le pouvoir n’est pas éternel, et la satisfaction des promesses de nomination encore moins.

 

En fait dès le départ de la prise de pouvoir, la seule certitude dont il ne sera plus possible au dirigeant élu de se départir, c’est qu’il n’arrivera jamais à satisfaire tout le monde et que le nombre de ses ennemis, à la fin de son mandat s’en trouvera plus élargi, qu’il ne l’était lors de son entrée en exercice.

 

Parce que ses partisans d’origine qu’il n’aura pas pu satisfaire, et qui n’auront pas eu le civisme et l’éthique politique de le comprendre, iront grossir le rang de ses ennemis légitimes.  

 

L’effeuillage est assez large et s’étendrait certainement à d’autres catégories que je n’ai pas l’expertise assez pointue de répertorier, et qui interviennent dans l’exercice de nomination.

 

Mais le but de mon propos n’est pas non plus d’en élaborer une thèse de doctorat ; mais juste de laisser traîner une œil, dans l’entrebâillement de ces coulisses où le pouvoir prend forme ; histoire de prendre conscience de la complexité de l’exercice.

 

K-Lyha !

 

 

 

 

   

 

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