|Municipales 2014 : Le navire PS a pris l’eau !

Désormais en France il ne serait plus permis d’en douter ; qu’elle soit de droite ou de gauche, les élections intermédiaires ne sont plus l’apanage de la force politique au pouvoir.

L’UMP durant le précédent quinquennat en a eu pour son compte ; et c’est au tour du PS ; deux ans à peine, après avoir été porté au pouvoir, d’en faire les frais.

Je laisse volontiers le soin aux experts de la politique hexagonale, qui auront certainement une explication, à cette tendance des français ; à vouloir évincer leur dirigeant ; sitôt après les avoir porté aux nues.

Pour les socialistes, la preuve en est plus qu’éloquente, au regard de leur débâcle électorale, après le deuxième tour des municipales de 2014.

Ils ont dû céder, dans au moins 155 villes de près de 9000 âmes ; la gestion à l’opposition. Cruelle déconvenue en effet, à laquelle il a fallu ajouter la perte d’importants fiefs électoraux, historiquement acquis au parti de la rue Solferino.

Et ça n’est pas tout !

L’UMP pendant ce temps s’est régalé, à repris de la verve et du poil de la bête ; avec ce zeste de phénomène électoral aussi curieux qu’inexplicable, qui dès le premier tour avait déjà qualifié certains barons du parti de la droite française ; alors même qu’ils étaient menacés ou étaient déjà sous le coup d’une procédure judiciaire.

C’est dire toute la particularité de ces élections intermédiaires, qui ne semblent répondre qu’à leurs propres règles.  

Et comme si cela ne suffisait pas à la peine des socialistes, ils devront supporter de se voir présenter la note très salée, de la montée de l’extrême droite.

Très salée en effet l’addition ; d’autant plus que c'était les socialistes, qui ont très tôt proposé la mise en place du front républicain, afin de barrer la route ; là où cela se pouvait ; à l’élan frontiste constaté dès le premier tour.

Rien n’y fera, les intérêts particuliers étaient plus forts que ceux de la nation ; le mot d’ordre du front républicain n’aura été que partiellement suivi.

Pour les socialistes, le gout de la défaite n’en sera plus qu’amer.

Les frontistes auront fait basculer plus d’une dizaine de villes dans leur escarcelle électorale, avec en bonus plus d’un millier de conseillers électoraux essaimé un peu partout dans les villes françaises.

Rien en effet n’aurait autant réjouie leur présidente; que cette revanche sur ce système UMP-PS ; qu’elle n’a jamais arrêtée d’accuser de l’ostraciser de la vie politique hexagonale, en l’accaparant pour leur seul compte.

Désormais non seulement elle ne pourra plus se prévaloir de cet argument ; mais en plus les frontistes, dans les villes où ils ont été élu, devront démontrer leur capacité à en assurer une saine gestion.

Et quand on sait ce qu’il en a été dans les précédentes villes où ils ont été aux affaires, l’appréhension loin s’en faut ; ne serait pas de trop.

D’un autre côté à l’Elysée, il semblerait qu’ont ait pris bonne note du mécontentement des français.

Depuis hier l’annonce d’un remaniement gouvernemental a fusé dans les médias,  confortée aujourd’hui par les tractations qui semblent se mener et les rencontres que depuis son palais, le président français essaie d’avoir avec diverses personnalités de gauche.

Selon la chaîne info i-télé ; proposition aurait été faite au ministre de la Défense LE DRIAN, de remplacer AYRAULT à Matignon.

Toujours de la même source, ce dernier aurait refusé l’offre tout en marquant son soutien au ministre de l’intérieur Manuel VALLS, qui depuis toujours s’est révélé le chouchou des sondages, mais qui par sa position sur l’échiquier politique de la gauche, ne semble pas être le candidat idéal, pour poursuivre la politique du pack des responsabilités engagé par HOLLANDE ; ou même pour innover une véritable politique de gauche, telle que semble l’espérer les électeurs de gauche.  

Gageons que d’ici la fin de la soirée, le locataire de l’Elysée aura trouvé la solution idoine, à l’épineuse question qui s’impose à lui.

Al Tricky !