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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|Il va falloir relativiser le discours, quant au successeur du refondateur

Publié par La revue2analck sur 8 Novembre 2013, 14:00pm

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

|Il va falloir relativiser le discours, quant au successeur du refondateur

Je ne sais plus à quel saint me vouer lorsque je me laisse aller aux prévisions journalistiques, ou même aux libres opinions qui se font sur le potentiel prochain président de 2016.

 

D'abord, sans pour autant vraiment le souhaiter ; je n'arrive pas à me faire à l'idée que le refondateur daignera s'en aller, simplement sans devoir nous gratifier d'une dernière de ses facéties dont lui seul a le secret.

 

C'est bien beau de rêver déjà des lendemains de  son départ et de se laisser aller _ moi le premier _ à nos diverses et multiples supputations. Sauf que dans les faits, le mal est toujours dans l'antre, bien en place, avec tous les moyens inimaginables,  que peuvent lui offrir, les privilèges de la fonction.

 

Aussi me semble-t-il; même si je ne doute point de la capacité du pays béninois, a riposter fermement à la moindre diablerie; que nous serions bien avisés  de nous assurer de son départ sans dégâts, avant d'exulter.

 

Sur le profil des présidentiables,

 

Au risque de faire tiquer plus d'un, je crois que la question est accessoire, pour autant que celui qui a été désigné pour incarner un programme donné, l'incarne avec une certaine perfection et un charisme notoire,  qui soient de nature à nourrir les attentes et susciter une large adhésion. Le cas échéant, je crois qu'il est possible alors pour les populations, d'occulter sa formation initiale, aussi peu pointue soit-elle. Evo Morales en Bolivie ou LULA au Brésil ; sont des exemples assez palpables de cette théorie.

 

Mais c'est sans compter sur les incidents de parcours. Ces déconvenues qui viennent déstabiliser les favoris, promouvoir les challengers ; faire élire des inconnus ou fausser tout simplement le jeu politique et les prévisions. Et je rangerai volontiers dans la même catégorie, ces accords politiques de derniers jours  ou d'entre les 2 tours, qui sont par ailleurs parfaitement légaux, mais qui ne manquent pas moins de venir troubler tout le jeu politique, en redistribuant les cartes, au mépris pourrais-je dire, du vote de l'électeur de base, qui en votant pour son favori, adhèrera de facto, à l'accord politique que ce dernier aura ratifié, pour participer ou pas à l'exercice du pouvoir, et parfois même,  pour  bénéficier d'avantages qui n'ont rien à voir avec les intérêts de ses  électeurs de base.

 

Tout cela pour dire que la marge d'erreur de nos prévisions, n'a d'égale que le caractère imprévisible des paramètres qui le déterminent.

 

C'est pour cela que je crois qu'il serait peut-être  prudent, de faire preuve de moins de radicalisme dans nos jugements,  ou encore de penser connaître le choix, les comportements des électeurs  béninois, mieux qu'ils ne sauraient eux-mêmes le jurer.

 

Je trouve en effet, un peu fort de café, le raisonnement qui voudrait par exemple disqualifier les banquiers de la course présidentielle, du seul fait que l'actuel locataire de la marina, aurait provoqué le dégoût des populations pour ces profils, de par la gestion calamiteuse, qu'il aurait fait du pouvoir.

 

Mais qu'il nous souvienne,  qu'en 1991 quand il a fallu remettre le pays béninois sur les rails, c'était bien aux compétences et aux services d'un banquier, qu'il a fallu recourir. 

 

Et si on peut critiquer  Nicéphore SOGLO  sur bien des plans; personne ne saurait lui ôter, le crédit certain d'avoir remis le pays au travail.

 

Par conséquent, ça n'est pas tant le profil du banquier qui est en cause, mais bien la qualité et les compétences du banquier dont il est question qu'il faut pointer.

 

Dans la même perspective,  je ne crois pas non plus qu'il faille systématiquement disqualifier un tel ou un tel autre, du seul fait qu'il aurait "ripaillé avec abondance" dans un précédent régime, et qu'à ce titre, il serait comptable du bilan de ce régime.

 

Même si dans une certaine mesure, je partage la logique du principe, je ne crois pas que politiquement le pays béninois puisse en avoir les moyens. De plus ; au regard de l'histoire de la vie politique béninoise, il serait difficile de trouver un seul régime qui ait pu l'appliquer, ou  le mettre en œuvre. 

A la tête du pays,  comme à la direction des fonctions stratégiques, il y a eu, il y a et il aura toujours, des hommes d'un ancien régime, à la gestion peu reluisante.

 

Oser douter d'une telle réalité,  aussi caractéristique de la vie politique béninoise, n'est que la preuve d'une méconnaissance certaine de ce qu'est le pays béninois.

 

Le peuple doit rester maître du jeu ;

 

Les choses ne sont donc pas aussi claires, nettes qu'on pourrait le souhaiter, tout simplement parce qu'il est question de POLITIQUE, et que le destin et le sort des hommes et des femmes, parfois même d'un pays tout entier,  peuvent s'y jouer,  comme à la roulette russe, ou aux échecs,  sans qu'on y fasse grande chose.

 

Et ça n'est certainement pas non plus ; le recours aux vieilles formules de nos anciens et sempiternels démons ou génies politiques _ c'est au choix _ ;qui y changera quelque chose; les mêmes formules produiront les mêmes effets; et pour ce que nous en savons ; pour ce qu'il nous en coûte ; et surtout pour ce qu'on en a souffert, on pourrait bien s'en passer, pour laisser le peuple entièrement maître de son destin, même s'il lui arrive parfois et même souvent, d'avoir à le regretter. 

 

 

Al Tricky !

 

 

 

 

 

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