|Syrie : Pourvu que les preuves que rapporteront les experts onusiens, ne viennent pas compromettre les insurgés

Depuis l’avènement du massacre chimique, du moins du supposé massacre chimique des populations syriennes ; puisque la prudence dû à un passé pas si lointain, exigerait que les preuves de l’exaction, proviennent plutôt de la mission onusienne, que des révélations d’un gouvernement.

Après la sinistre monstruosité chimique disais-je ; le doute se serait pris des grandes chancelleries décisionnelles de part le monde, dès lors qu’il s’est avéré que le rubicond de l’usage des armes chimiques ; ait été franchi.

L’option militaire devenant du coup, la plus plausible des réponses à apporter.

Or jusqu’ici ; pour les occidentaux, cette alternative devait être évitée, sinon rejetée à la dernière limite.

Face à la réaction va-t-en guerre du couple franco-britannique, l’exécutif  américain, a fait montre de moins d’engouement.

L’administration OBAMA, ne serait pas disposée à se lancer sur un nouveau front, à n’importe quel prix.

Alors même qu’elle détiendrait les preuves du macabre forfait ; une conversation téléphonique entre deux officiels syriens, qui aurait été intercepté par les «grandes oreilles » américaines ; l’exécutif américain restera indécise sur la posture à adopter.

 Pour finir par baisser d’un cran la tension; après maintes mises en garde venant de diverses personnalités politiques de part le monde, sur les risques d’une possible manipulation des résistants syriens, pour susciter l’implication des forces occidentales ; plus qu’elles ne le souhaiteraient dans le conflit.

Les forces occidentales reculent donc d’un pas ; temporairement peut-être ; mais assez pour inciter le couple franco britannique à revoir leur position sur l’option militaire.

Et ça n’est pas si mal que ça, parce que face à la complexité que suppose la question du cadre légal sous lequel pourrait intervenir une éventuelle option militaire, il ne serait pas prudent de rajouter, la possibilité de pouvoir être l’objet d’une manipulation, de la part des rebelles syriens.

Jusqu’ici en effet, les chancelleries occidentales avaient toutes, les Etats Unis en tête, fixées, le seuil de leur tolérance, à l’usage par le pouvoir de Damas, d’armes chimiques, dans le conflit qu’il l’opposait avec une frange de sa population.

Alors il est possible en effet que face à leur réticence à intervenir dans le conflit syrien, contrairement à ce qu’avait été leur réaction en Libye ; l’opposition armée syrienne, ait décidé de faire usage de ce subterfuge, pour leur forcer la main.

Pour les insurgés syriens en effet, le sacrifice supplémentaire de   quelques âmes, ne saurait rien changer, à l’horreur du gouffre abyssal de pertes humaines, déjà occasionné par ce conflit.

Mais si malheureusement pour eux, il s’avérait au regard de l’analyse des preuves que rapporteront la mission onusienne, qu’ils ont cherché à berner, de quelque manière, leurs seuls alliés dans cette confrontation avec le pouvoir de Damas ; alors ç’en serrait fini de toute la crédibilité dont ils jouissaient auprès des occidentaux.

Ce qui en l’espèce, ne compliquerait plus que d’avantage leur tâche.

En dépit de toute les déclinaisons géopolitiques, qu’impliquerait une option militaire pourtant inévitable ; il ne serait pas cohérent de ne pas penser à ce cas de figure, que nul ne saurait souhaiter, que nul ne voudrait évoquer ; et qui pourtant face au désespoir des rebelles, ne serait pas impossible.

Une sorte d’ultime appel de pied de leur part, vers des occidentaux désormais si craintifs, d’avoir si souvent été ébouillanté par l’eau chaude que représente la guerre.

Pnerval !