Nous nous plaisons parfois arbitrairement, à penser que nous aimons plus notre pays que les autres ; et pis encore à oser selon je ne sais quelle unité de mesure ; à déterminer ceux qui l’aime, ou qui ne l’aiment pas assez.
Le tout ; Ô comble de l’hérésie intellectuelle ! Sans jamais prendre la peine de soupeser, à leur juste valeur, les paramètres qui dirigent nos analyses.
Serions-nous inutilement et de manière manichéenne critique à l’endroit du pays béninois ?
Eh bien non ! Assurément non !
Car si c’est vraiment ce que nous pensons ; alors c’est que nous n’aurions rien compris à l’essentiel et pis encore c’est que les diplômes que nous nous sommes appliqués à avoir en occident_ pour ceux d’entre nous qui peuvent s’en enorgueillir ; et même pour ceux qui n’auront rien afficher au tableau_ n’auront servi à rien puisqu’en définitive, nous nous mettons en rang pour faire exactement ce qui s’est toujours passé et que nous avons toujours critiqué.
Aujourd’hui que sonne l’heure de se faire valoir ; de faire montre des connaissances acquises à l’étranger, pour essayer de les monnayer au pays, pourquoi subitement n’aurions –nous plus le courage de nos opinions ?
Pourquoi c’est justement à ce moment précis que nos critiques se font moins acerbes, qu’elles ne l’étaient ?
C’est à ce moment clé que nous ne nous faisons plus, les compagnons de ceux avec qui, nous nous plaisions auparavant à critiquer, les dérives du gouvernement de la refondation.
Mais nous croyons en deviner la raison.
Depuis ; un rapide tour au pays est passé par là ; pour sonder les milieux, afin de tâter nos chances ; et fort de quelques promesses ; nous nous roulons dans tout ce qu’il y a de plus abject ici bas : ravaler nos vomissures et bien plus.
Malheureusement pour nous, nous avons été découverts car ce comportement est typique de ceux qui comptent se faire plus VORACES que ceux qu’ils critiquaient il y a peu. Et même au pays, ils ne se trompent plus sur la supercherie.
Alors autant rester fidèles à nos convictions et espérer être pris pour ce que l’on est et non pour le félon, Néron en puissance, qu’on finira par se révéler.
Fourbissons nos armes, et sortons des bois si nous le pouvons et osons affronter le choc des arguments et la force des déductions.
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