|Le TCHAD, pour l’honneur d’un continent !

L’une des subtilités de la présence française au Mali tient en quelques mots, qui comme par hasard, viennent du discours du président français : ‘’La France n’a pas vocation à rester au Mali ; mais elle y restera le temps qu’il faudra ‘’.

De cette unique phrase, plusieurs déductions peuvent être faites ; et pour ceux qui y comprennent un tant soit peu quelque chose à cette expression à la fois châtiée et alambiquée, pour ne même pas dire énigmatique, de la langue de Molière ; on pourrait se satisfaire, en tout cas jusqu’ici, de sa matérialisation sur le front malien.

Mais au risque de l’oublier ; il y a aussi sur le front malien, la présence d’une autre force militaire ; celle –ci africaine ; beaucoup moins tapageuse et moins médiatique que l’imposante armada de l’opération Serval  _ dont on n’aurait de cesse de louer l’heureuse intervention _ et qui se serait révélée salutaire aux côtés de l’armée française.

Ce que fait l’armée tchadienne au Mali est tout simplement_ dans son acception positive_ hors de tout propos. Et ne pas le reconnaître et surtout ne pas le dire serait tout simplement abject.

N’eut été la présence de cette armée africaine aux côtés de la France, que le Mali et tout le continent aurait bu jusqu’à lie, la coupe de la honte et du déshonneur.

Et les railleries de la représentante permanente des USA à l’ONU ; qui n’arrêtait de dévaloriser l’initiative de la MISMA, auraient eu l’écho escompté. Quoique.

Embourbée dans la résolution de ses considérations financières et face aux lenteurs du processus décisionnel; la MISMA n’est pas prêt d’être opérationnelle.

Nos forces armées africaines, promptes à mâter les populations nationales à la moindre incartade, se sont révélées inexistantes face à l’invasion islamiste.

La verve exacerbée et incontrôlable d’un certain capitaine malien, s’est éteinte, face à la réalité de la guerre, pour ne devoir son salut, à une mission de supervision de la reconstruction de l’armée malienne.

Capitaine disions-nous ?

Si tant est qu’une seule fois nous l’aurions aperçu, depuis le début de ce conflit, sur le moindre champ de bataille, entrain de défendre l’intégrité territoriale malienne ; en dehors de son bunker de Kati.

A moins qu’il ne finisse par répondre à l’invitation lancée par le président tchadien Idriss Déby Itno ; depuis la tribune de la dernière réunion de la CEDEAO à Yamoussokro.

Au même titre qu’à la France ; le Mali et dans une certaine mesure l’ensemble de la sous région occidentale, restera à devoir, le prix du sang à la nation tchadienne.  

Pnerval!