|Guerre des chefs sur fond de crise constitutionnelle en Roumanie !

En cette fin de mois de juillet ; les résultats du référendum, de confirmation aidant; le moment s’avère propice pour évoquer la crise politique que traverse la Roumanie, et qui n’a certainement pas manqué d’attirer l’attention des inconditionnels de la démocratie.

L’intérêt du drame politique qui se joue à Bucarest, depuis le début du mois de juillet, tient en deux choses.

D’abord parce que la tentative d’évincement que s’est permis, le premier ministre Victor Ponta, et pour la seule raison qu’il ne supportait pas l’idée de devoir cohabiter avec le président Traian Basescu ; relève d’un véritable coup de force ; qui mérite bien qu’on s’y attarde.

En effet le changement des règles auquel s’est prêté Victor Ponta [remplacement des présidents des deux chambres du parlement, du médiateur et du responsable de la télévision publique]  sous tendait manifestement, une véritable volonté à destituer  le chef de l’état roumain.

Ensuite, la crise politique roumaine dont la constitution est fortement inspirée de celle de la Vème république française, ne peut pas manquer d’interroger toutes les démocraties de par le monde ; qui s’en ont d’une certaine manière inspirée.

La spécificité du texte constitutionnel roumain, résidant dans sa faculté à déchoir de son pouvoir, un président élu au suffrage universel ; lorsqu’à l’occasion d’une grave violation des institutions ; un référendum vient conforter, un vote parlementaire en vue de sa destitution.

Enfin mon intérêt pour l’exercice de la « controverse », du courrier international ; porte justement sur sa faculté à poser LA QUESTION  inévitable qui s’impose au regard de la situation roumaine :

La Roumanie est-elle encore une démocratie ? Et mieux ; de la traiter, sous des regards différents.

Même si dans le cas d'espèce, le débat est loin d'être clos bien au contraire.

Le référendum censé venir valider le vote parlementaire, semble n'avoir pas produit les résultas escomptés; les suffrages exprimés, n'ayant pas atteints le minimum requis de 50%; pour valoir validation; du coup,  retour à la case départ et au statu quo. 

Les uns se plaisent à espérer que le président Traian Basescu; dans un sursaut démocratique, démissione de ses fonctions. Mais il semblerait qu'avec l'appui évident que vient de lui manifester l'UE, en émettant des réserves, par rapport aux décisions prises par Victor Ponta;  il soit peu imaginable, d'envisager un tel cas de figure.

Al Tricky !