|Bénin : Pléthore de procédures judiciaires; pour une meilleure opacité ?

Dans le pays béninois, il n’en finit plus de jaillir par çi et là, des procédures judiciaires.

Les plus pressantes sont pour la plupart d’entre elles, relatives à des manquements à l’égard du pouvoir, ou de l’un de ses membres si ce n’est pas le refondateur lui-même.

Pour cette catégorie de procédures, point d’enrayement du circuit juridictionnel, point de blocage quelconque, à quelque niveau que ce soit. Le système fait preuve d’un parfait fonctionnement, tel que l’aurait souhaité le commun des justiciables. Les choses se passent de la plus normale des façons avec une rapidité saisissante.

Il n’y a qu’à voir la manière dont semble se dérouler les procès en diffamation contre le gouvernement et en manquement ou en offense contre la personne du refondateur, pour comprendre la mesure de mes propos.

Quant aux autres catégories de procédures, celles qui croupissent dans les tiroirs de la chancellerie béninoise ; il n’y a aucun mal à déceler ce qui les caractérise toutes.

En effet d’une certaine façon, ces procédures inabouties, ou toujours en instance depuis 2006, ont toutes la particularité d’être d’une certaine façon gênantes pour le pouvoir de la refondation et à ses membres.

Curieusement pour cette catégorie de procédures, jamais les choses n’ont aussi longtemps trainées. Pour s’en rendre compte, il suffit de se demander où en est la procédure concernant le scandale CEN-SAD ou l’affaire ICC & consorts, pour se rendre à l’évidence. Et dans ce registre, je vous parie, que l’accumulation des procédures du genre, est loin d’être terminée.

Alors quand je lis les dépêches des quotidiens béninois qui annoncent la relaxe de Me AGBO dans l’une des procédures intentées contre lui, je me réjouis pour l’ancien conseiller du refondateur et reste sceptique quant à la deuxième délibération.

Elle a rapport à une éventuelle offense, à l’égard du refondateur. Et Dieu sait, combien dans le pays béninois, seraient prêts à se damner, pour paraître favorables, aux yeux du refondateur.

Alors j’ose espérer que la première délibération favorable à Me AGBO, ne serve pas de justification, pour mieux l’abattre dans la deuxième délibération qui doit tomber dans la soirée.

En effet comment pourrait-on encore parler d’acharnement judiciaire, si pour deux affaires, il s’en tire à bon compte dans l’un, pour être peut-être lourdement sanctionnédans l’autre ?

Al Tricky !