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"Parce que vous ne pensez pas pareil que nous"


|A quel nom voudrait répondre la démocratie béninoise ?

Publié par La revue2analck sur 11 Avril 2013, 15:42pm

Catégories : #Les chroniques 2 la revue

"la liberté guidant le peuple"

"la liberté guidant le peuple"

A l’image du suffrage censitaire qui voulait que l’électeur ne dispose d’un droit de vote qu’à partir du moment où il serait en mesure de s’acquitter d’une compensation ; l’opposition au Bénin, n’est plus à la mesure de n’importe qui.

 

Non pas parce que l’élan d’une telle force contestatrice fasse défaut, mais parce qu’elle se voit contrainte par les manœuvres politiciennes du pouvoir, à se cloîtrer dans une posture à peine identifiable sur l’échiquier politique national.

 

Le problème tient évidemment à toutes les mesures menaçantes ; contraignantes voire coercitives, que le pouvoir se croit parfois obligé de dégainer ; à chaque fois que la simple séduction du pouvoir ne suffit plus pour justifier le revirement politique  de certains supposés opposants, vers le pouvoir.

 

Mais cette option n’est pas la seule qui existe, elle ne fait que se juxtaposer à côté de bien d’autres options, propres à l’homo politicus béninois qui par son propre vécu politique et même social, laisse le choix au pouvoir, le moment venu ; de déterminer quelle option lever, pour engranger le gain de sa  nouvelle adhésion.

 

C’est donc, dans les failles des actions menées dans sa vie antérieure ; politique le plus souvent, professionnelle parfois, et même de simple citoyen ; que l’homme politique béninois se doit de devenir le pantin d’un pouvoir aguerrit et avertit sur cette pratique de la transhumance politique, qui est par ailleurs ; largement partagée sur l’ensemble du continent.

 

Il faut cependant se rappeler ; du moins dans le cas d’espèce typiquement béninois ; que le pouvoir de la refondation durant son premier mandat, a largement pâti des affres de la pratique, au grand bonheur, d’une opposition béninoise, qui forte de sa puissance politique, pouvait se permettre, de ridiculiser l’exécutif.

 

Il faut croire que depuis, le refondateur a été à bonne école.

 

Passé ces détails d’un ordre particuliers ; et en revenant sur le principe fondamental d’un système démocratique et sur le fait que sa pérennité dépend de la nécessaire survivance d’un antagonisme idéel au sein du débat politique national ; il y aurait en effet à ce niveau ; dans le cadre béninois, péril en la demeure.

 

Le danger ici, consisterait, à toujours se revendiquer d’une démocratie, alors même qu’un des attributs capitaux ; à savoir le débat d’idées ; qui contribue à sa consistance ; n’en fait plus partie.

 

C’est justement la faculté de la démocratie, à pouvoir se prévaloir, en son propre creuset; aussi bien du dissensus  que du consensus ; qui en fait la particularité. Et c’est le principe du conflit nécessaire, du moins sur le plan des idées ; qui constitue l’énergie grâce à laquelle elle subsiste.

 

Or se sont les citoyens  et surtout les hommes politiques, qui au sein de la cité, ont la faculté d’assurer cette fonction.

 

Par conséquent les contraindre, ou les corrompre de quelque manière ; à ne pas pouvoir, en toute indépendance, s’acquitter de cette tâche, c’est jeter aux orties, l’un des principes fondateurs de toute démocratie.

 

C’est pervertir le jeu démocratique.

 

C’est remettre en cause l’un des fondements de la démocratie.

 

C’est nier la démocratie elle – même. Et c’est exactement la farce à laquelle, il nous est donné d’assister au Bénin, avec pour acteur principal, le pouvoir de la refondation ; et tous ces transhumants politiques, qui font office de figurants de cette vaste mise en scène politique.

 

Al Tricky !

 

 

 

lr2@

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